Le décollage, prévu à 12h, n'a eu lieu qu'à 18h, heure de Paris l Les passagers qui ont embarqué à 11h30 sont restés à bord jusqu'à l'heure du décollage. La série noire continue pour Air Algérie. Le système des affrètements ne semble pas lui réussir. Les passagers du vol AH 1003b du 20 septembre, en provenance de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, ont eu la désagréable surprise de le constater à leurs dépens. Ils ont été retenus des heures durant dans un Airbus affrété par Air Algérie auprès d'une compagnie portugaise. Le décollage, prévu à 12h, n'a eu lieu qu'à 18h, heure de Paris. Jusque-là, rien de bien étranger aux habituels retards de la compagnie. Mais il se trouve que les passagers qui ont embarqué à 11h30 sont restés à bord jusqu'à l'heure du décollage, qui n'a eu lieu qu'à 18h. «Après l'embarquement, on nous fait savoir qu'un retard d'une demi-heure devait avoir lieu et ce pour attendre l'arrivée d'un passager retardataire. Une heure après nous étions toujours au sol et on nous a servi l'excuse farfelue de l'attente de ce fameux passager n'arrivant toujours pas», nous explique une passagère du vol AH 1003b. Deux heures, puis trois, puis quatre, le retardataire qui aurait enregistré ses bagages, selon le peu d'informations que les passagers ont comprises des explications prononcées en portugais par des membres de l'équipage, peu soucieux de les tenir informés, n'était toujours pas au rendez-vous. Durant cette attente, un mouvement de panique s'est emparé des passagers retenus de force dans l'avion. «Deux femmes prises de panique ont été empêchées par l'équipage de sortir, elles ont eu un malaise sans que cela les inquiète», nous explique un passager, qualifiant l'attitude de l'équipage de «prise d'otages» et de «séquestration». «L'équipage n'a fait aucun effort pour nous expliquer ce qui se passait, il s'est contenté de nous compter une bonne dizaine de fois. Des stewards ont même été jusqu'à ramener le listing et faire l'appel sans même prononcer correctement nos noms. Entre les cris et les pleurs des uns, les va-et-vient des autres, l'avion est devenu un vrai souk, on ne savait plus à qui s'adresser. Nous n'avons même pas eu droit à des bouteilles d'eau. C'était une vraie torture», s'indigne un passager. Une autre passagère note que même le vol, qui n'a décollé qu'à 18h, s'est très mal passé : «Nous avons eu droit à un vol des plus perturbés et perturbants. L'avion semblait tanguer dans le ciel, c'était horrible. Après des heures d'attente au sol, nous avons eu droit à un vol cauchemardesque.» Contactée par nos soins, la direction d'Air Algérie n'a pas donné suite à notre demande d'explications sur le déroulement du vol AH 1003b.