Le bureau national de la CNDDC a décidé de maintenir la protestation si les revendications des chômeurs ne sont pas prises en charge par le gouvernement . La Coordination nationale de défense des droits des chômeurs (CNDDC) revient à la charge. Le bureau national du mouvement a décidé de maintenir le rythme de la protesta. Des actions à Alger sont prévues, si le gouvernement continue à occulter les revendications des chômeurs. Le bureau national de la CNDDC s'est réuni mardi dernier. Des points ont été adoptés, parmi lesquels figurent «la poursuite du militantisme sur le terrain et la radicalisation de la contestation en cas de réponses négatives du gouvernement», a indiqué, hier à Alger, Tahar Belabès, un membre du bureau. Intervenant lors d'une conférence de presse animée au siège du RAJ, les animateurs de la CNDDC avertissent : «Nous demandons nos droits qui sont légitimes et constitutionnels. Nous allons attendre pour voir si le gouvernement prendra en considération nos doléances ou s'il continue à nous marginaliser. Si les autorités continuent à émettre de fausses promesses et à occulter nos doléances, nous mobiliserons toute la base pour organiser des actions à Alger.» La CNDDC appelle à un dialogue direct et franc avec le gouvernement. «Des fanatiques ont été invités par le pouvoir, alors pourquoi refuse-t-il de discuter avec nous ?», s'interroge Belabès. Il affirme que «la Coordination continuera à mobiliser les chômeurs sur l'ensemble du territoire national». «Notre mouvement n'est pas régional. La mobilisation portera sur la rupture avec les autorités pour atteindre la désobéissance civile, si la porte reste fermée», annonce-t-il. La CNDDC estime que «seul le dialogue permet d'éviter la rupture». «La base de la CNDDC s'élargit. Les citoyens chômeurs rejoignent nos rangs en raison de l'échec de la politique en matière de création d'emplois, la discrimination et la marginalisation», explique Hafid, responsable du bureau local de Constantine. Par ailleurs, Tahar Belabès souligne que «la CNDDC a le droit de rejoindre des initiatives politiques qui leur permettraient de faire entendre la voix des chômeurs, d'autant plus que la CNDDC peut mobiliser la base à tout moment». Enfin, Belabès soutient que «des cercles politiciens ont tenté de récupérer la CNDDC pour l'instrumentaliser». «Mais ils n'ont pas pu le faire», souligne-t-il.