Ces familles sont menacées par les glissements de terrain et les coulées de boue. Les maisons de fortune qu'elles occupent sont situées en bas d'une falaise. Près de 60 familles ayant élu domicile dans un bidonville en plein quartier d'Eckmuhl se débattent seules contre un danger réel qui menace leur existence. Ces familles habitant depuis plus de deux décennies Haï «Zenin» à la rue Ghana Houari sont menacées par les glissements de terrain et les coulées de boue. Les maisons de fortune qu'elles occupent sont situées au bas d'une falaise. Depuis plusieurs jours et suite aux pluies, la falaise continue de cracher la boue. «D'importantes quantités d'eau et de boue coulent à partir de cette falaise depuis plusieurs jours sans que les autorités se soucient de cette situation cauchemardesque que nous vivons». «Les habitations qui longent cette petite montagne ont été submergées et risquent carrément d'être ensevelies», dira un habitant. Le risque est important, nous dira un autre : «Depuis vendredi dernier, on a quitté nos maisons pour passer la nuit dans la rue de crainte de mourir ensevelis et de peur que le scénario de Carteau ne se répète et que nous soyons les nouvelles victimes», ajoute le même habitant. Face à cette situation, les habitants, complètement dépassés par l'ampleur de la catastrophe, ne savent plus quoi faire. Quatre personnes d'une même famille sont mortes le mois de juin dernier suite à un glissement de terrain au quartier Carteau à Gambetta. Pour rappel, les services techniques des secteurs urbains de la commune d'Oran ont été chargés de recenser les habitations situées à proximité des oueds, au-dessus des falaises et des bassins versants. Les responsables concernés sont tenus de présenter une cartographie des zones inondables et des fiches techniques pour des projets de préservation des sites et zones inondables. Pour les constructions situées aux abords des oueds et en dessous de falaises, elles feront l'objet de démolition et des dispositions doivent être prises pour le relogement des familles.