L'Aïd El Kébir, fête de piété et de joie, a été néanmoins entachée par des petits désagréments, sans grande importance, dans certaines villes de l'ouest. Pour le premier jour de l'aïd el Kébir, plus de 130 interventions ont été enregistrées par les Urgences Médico-chirurgicales du CHU d'Oran. Selon les équipes médicales et administratives chargées de la permanence durant cette journée de l'Aïd, il s'agit en grande partie d'accidents domestiques dus à une mauvaise manipulation des accessoires de cuisine. Parmi ce nombre, 116 personnes ont été traitées et ont reçu sur place les premiers soins d'urgence tandis qu'une quinzaine d'autres, des personnes âgées, ont été admises dans l'après-midi pour des problèmes gastriques. A Chlef, en dépit des réquisitions des autorités administratives, les permanences durant les fêtes de l'Aïd El Adha n'ont pas été assurées au niveau de la plupart des commerces et services de la région. Cela a engendré de sérieux désagréments aux citoyens, dans l'indifférence totale des structures étatiques censées veiller au respect des lois en pareilles circonstances. Il en est de même pour la disponibilité de l'eau potable qui a fait grandement défaut dans certaines agglomérations les jours de l'Aïd. A cela, s'ajoutent les transports en commun dont les propriétaires ont fait fi, eux aussi, des directives des pouvoirs publics. Les quelques boulangeries ayant ouvert leurs portes n'ont pas assuré la continuité du service jusqu'au bout puisqu'elles ont baissé rideau juste après le passage des contrôleurs en début de matinée. Les médecins et pharmaciens censés assurer la garde ont également déserté les lieux. Seuls les unités médico-chirurgicales des hôpitaux sont demeurées fonctionnelles mais avec un personnel extrêmement réduit. Volontariat à Mostaganem Par ailleurs, les habitants de certains quartiers de Hai Nasr, dans la commune de Chlef, se sont réveillés sans eau potable, suite à une avarie du réseau de distribution juste à coté du réservoir d'eau. Le calvaire dure depuis cinq jours sans que les services des eaux ne daignent procéder à la remise en l'état de la conduite affectée. A Mostaganem, les hôpitaux ont connu, en ce premier jour de l'Aïd el Adha, une atmosphère particulière marquée par les visites de familles, associations caritatives et bienfaiteurs venus partager avec les malades des moments de joie dans la convivialité. Dans une ambiance empreinte de solidarité et de gaîté, les visiteurs ont tenu à passer cette fête religieuse avec les malades pour leur faire oublier un tant soit peu leurs problèmes de santé et leur éloignement du foyer familial. Les enfants pensionnaires du service de chirurgie infantile ont été, particulièrement, gâtés : cadeaux et jouets leur ont été offerts dans le but de leur faire oublier leurs souffrances et laisser place à la joie. Par ailleurs, des dizaines de jeunes se sont portés volontaires pour débarrasser leurs quartiers des déchets de l'immolation du mouton dans un élan collectif. A midi, les jeunes s'affairaient dans une opération de nettoiement d'envergure. La place a été en effet transformée en petit abattoir ayant accueilli pratiquement tous les habitants des quartiers voisins. Pour Djelloul, un bénévole qui participe à l'opération d'assainissement, cette initiative est d'autant plus nécessaire qu'il s'agit d'éviter l'obstruction des avaloirs à l'approche de la saison des pluies. «Il y va aussi de la santé des citoyens», a-t-il soutenu. Mêmes opérations à Bouguirat où les jeunes des différents quartiers s'employaient dans la joie à nettoyer trottoirs et placettes des traces de l'immolation.