L'arbitre assistant international, Mounir Bitam, a introduit un recours, hier, après la sanction que lui a infligée la commission de discipline (CD) de la Ligue de football professionnel (LFP). Dans sa correspondance adressée à la commission de recours de la FAF, il a écrit : «Je sollicite l'annulation pure et simple de cette sanction (interdiction d'exercer toute fonction ou activité officielle en relation avec le football) que j'estime arbitraire pour violation de l'article 79 alinéa 2 ne reposant sur aucun argument juridique.» Une lecture de l'article cité en référence dans la décision de la commission de discipline de la LFP confirme le bien-fondé de la réponse de l'arbitre Mounir Bitam. En effet l'alinéa 2 de l'article 79 du code disciplinaire de la LFP ne mentionne nulle part l'«interdiction d'exercer toute fonction officielle ou activité liée avec le football». L'alinéa en question ne prévoit que des sanctions allant de 4 matchs de suspension ferme avec une amende de 50 000 DA, 6 mois de suspension ferme avec une amende de 200 000 DA et 2 matchs ferme et 100 000 DA. En insistant sur cet aspect réglementaire de l'alinéa 2 de l'article 79, l'intéressé joue sur du velours et pense pouvoir obtenir gain de cause «si mon recours est pris en considération» et ne manque pas au passage d'indiquer : «Mes appréhensions étaient fondées sur la partialité de mes juges.» La simple lecture de la décision annoncée par la commission de discipline de la LFP atteste qu'elle ne puise aucune légitimité de l'article cité en référence. «D'où ma profonde conviction sur l'absence de toute équité à mon égard», conclut l'arbitre international. Quelle suite donnera la commission de recours de la fédération à l'appel introduit par Mounir Bitam ? L'avenir le dira. Celui qui est frappé d'interdiction d'exercer toute fonction ou activité en relation avec le football indique que deux copies de son recours ont été adressées au secrétariat général de la FAF et de la CFA. Mounir Bitam «compte mettre à profit les lacunes contenues dans la décision pour obtenir son annulation» insiste-t-il. Affaire à suivre.