Folklorique agitation de la scène culturelle sur la place de la Cité des Aigles, alors que les trésors de ma ville et sa mémoire, l'érigerait en Capitale Universelle du Savoir. Constantine enfanta avant terme des «cultureux» qui se vautrent dans l'insatiabilité, piétinants ce que fût son épopée, sans aucun répit à la culture telle que définie. Depuis, le citoyen ne rêve qu'à l'année 2016, fin 2014, n'aura été qu'un cauchemardesque choc provoqué par le bruit. Nonobstant, l'anarchie poussiéreuse reste acceptable dans la mesure où nous l'espérons tous, donnera peau neuve à la cité. Ensuite, arrive le politiquement correct d'une façade tronquée. Il n'y a qu'à jeter un œil sur le cirque orchestré autour des visites de madame la ministre pour le constater. Revenons à l'aspect qui mérite un peu plus de lignes couchées avec objectivité. Mais de quelle culture parlons-nous? Lors des différentes rencontres en amont des préparations, la direction de la culture a fait l'économie de dresser une liste des valeureuses personnes pouvant y contribuer. Quand on parle culture, l'ensemble des œuvres représentatives de la ville, toutes époques et toutes disciplines confondues, doivent être mis en exergue. Avez-vous oublié vos prérogatives culturelles, Monsieur ? Quant au choix tardif du commissaire, ô combien consensuel, coupant l'herbe sous les pieds des prétendants artificiels, il n'a pas dérogé à la règle. Les consultations intéressées par les autoproclamés vérolés se sont vite installées. Le comble de l'innommable fût alors édifié. La production intellectuelle tant attendue fût alors commandée, car lors d'une réunion à huis-clos entre l'ex-ministre écrivaine et les universitaires assombries, le mot d'ordre a été : «Nous voulons 1500 livres pour l'événement !». C'est ainsi que les académiques confus, se sont improvisés en élus de la dernière heure voulue, occultant, «qu'il est aussi facile de rêver un livre qu'il est difficile de le faire…» (Honoré de Balzac) La progéniture, espoir d'un futur embrigadé a été laissé-pour-compte, édifiée malgré elle en ferment d'une culture de violence et de vulgarité. Décrépitude des valeurs par des plagiaires diplômés à la culture terrassée, par ceux-là même qui avaient le savoir et le devoir de l'inculquer ! A la lecture de ce texte crayonné par un épris de sa ville bien aimée, beaucoup grinceront des dents, jacasseront certainement et les autres me haïront probablement. A ceux-là, je leur donne rendez-vous au milieu de l'événement. Toutefois, ma contribution se limitera à l'amour porté à ma Constantine jalousement, ma patrie l'Algérie aimée viscéralement et à l'enfance méprisée qui est ma raison d'exister éperdument. Résumant ma seule motivation, Ibn Arabi disait : «L'insondable faiblesse de l'homme laisse place aux désirs commandés par sa propre nature, l'inévitable solution est donc le combat moral aux passions.». A méditer…