Un volume de 7 millions de m3 d'eau sera mis, annuellement, à la disposition des fellahs du périmètre irrigué de Habra, dès la mise en service, le 5 juillet 2015, de la nouvelle station d'épuration des eaux usées urbaines de la ville de Mohammadia, à 43 km de Mascara. Selon les chiffres de l'Office national de l'assainissement (ONA), un budget de 1,8 milliard de dinars a été dégagé par l'Etat pour la réalisation de cette station. D'une capacité de 95000 EQH (Equivalent-habitant), cette infrastructure qui se situe en plein cœur du périmètre irrigué de Habra, aura pour mission de traiter un volume de 14000 m3/jour et permettra, selon le wali de Mascara, Ouled Salah Zitouni, «de soulager fortement la demande pressante en matière d'eau d'irrigation». En plus des objectifs prévus du projet, la protection de l'oued Habra, l'élimination des rejets directs vers les oueds, la lutte contre les maladies à transmission hydrique MTH, l'amélioration du cadre de vie, la réutilisation des eaux épurées et la valorisation des boues à des fins agricoles. En outre de l'utilisation des eaux traitées dans l'irrigation de l'arboriculture et le maraichage, elles seront également exploitées pour l'arrosage des terrains de sports, des espaces verts, et pour le nettoyage de voirie. Ce qui inquiète les fellahs et les pouvoirs publics réside dans le fait que le projet ne soit pas achevé dans les délais impartis. D'après les explications fournies au ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, lors de son déplacement sur le chantier, mercredi 8 octobre 2014, il ressort que l'entreprise détentrice du projet, pour un montant de 1 436 143 241, 08 dinars, accuse un grand retard dans l'exécution des travaux. Selon l'ONA, le taux d'avancement physique ne dépasse pas les 18%. Dans ce contexte, les représentants du groupement d'entreprise algéro-espagnol, en l'occurrence (Isolux ingenieria SA et Sarl, ETUB Bouyahiaoui), chargé des travaux de ladite station, ont été sommés de «mécaniser le chantier et d'éviter les moyens archaïques» afin d'achever les travaux avant le 5 juillet 2015. Appelés pour expliquer les raisons de ce retard, les représentants du groupement d'entreprises l'ont justifié par «le manque de la main d'œuvre qualifiée et le retard dans l'approbation des plans d'exécution de génie civil par le CTC».