La santé mentale est un grand problème de santé publique en Algérie. Le nombre de personnes atteintes de troubles comportementaux et mentaux ne cesse d'augmenter. Ces troubles sont fréquents aussi bien chez les hommes, chez les femmes que chez les enfants. Cet aveu a été fait par un spécialiste en psychiatrie à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la santé mentale, le 10 octobre. Prés de 18200 cas de troubles mentaux ont été enregistrés à Oran. Le Dr Zoubiri Yahia de l'EHS de psychiatrie de Sidi Chami a affirmé que les cas de schizophrénie viennent à la tête du classement, suivie par les troubles de comportement. La majorité des malades hospitalisés ou consultants aux urgences sont atteints de cette affection. Une maladie dite poly-étiologique, terme savant qui désigne les facteurs multiples de vulnérabilité et responsables de la manifestation de cette maladie où se mêlent l'hérédité et les contraintes environnementales et sociales. Des centres intermédiaires pour mieux traiter les malades psychiques et mentaux ont été créés. A Oran, cinq centres sont ouverts à Ain El Turck, Arzew, Essedikia, Miramar et Yaghmoracen, mais ce nombre reste insuffisant. A Oran, dix nouveaux cas de troubles mentaux sont enregistrés quotidiennement au niveau des dispensaires d'hygiène mentale et au niveau du service de psychiatrie du CHU (pavillon 35) sans compter les cas pris en charge au niveau des cliniques privées. Aussi, selon les spécialistes, le rôle de ces centres est insignifiant tant que leur activité reste limitée à la consultation.