Dix nouveaux cas de troubles mentaux sont enregistrés quotidiennement au niveau des dispensaires d'hygiène mentale d'Oran et au niveau du service de psychiatrie du CHU d'Oran (pavillon 35) sans compter les cas pris en charge au niveau des cliniques privées selon un médecin de l'établissement hospitalier spécialisé psychiatrique de Sidi Chami. Les spécialistes, qui affirment que la prise en charge des problèmes de santé mentale ne peut se faire que dans un cadre pluridisciplinaire et intersectorielle, déplorent cependant, l'isolement, l'absence de synergie d'échanges et de concertation et l'absence de canal de communication entre le médecin généraliste et le praticien de santé mentale. Nombreux sont ceux qui ont évoqué hier, à l'occasion du 6eme colloque de la santé mentale, la nécessité de mettre en place des organisations de coordination sous forme de réseaux. «La santé mentale de la famille, une priorité dans une société en mutation », était le thème retenu pour cette édition organisée par la direction de la santé. La famille constitue en effet un espace privilégié d'expression et de compréhension des troubles psychiques et mentaux de l'individu et en même temps celles des réponses possibles à tous les dysfonctionnement et pathologies qu'elles soient d'ordre individuel ou social, expliquent les organisateurs de cette rencontre. Le praticien affirme que la prise en charge des malades mentaux pose plus que jamais un grand problème. Les traumatismes liés au terrorisme, au stress, aux maladies, à la toxicomanie, à la violence , à la frustration sociale, engendrant la dégradation de la santé mentale, sont accentués par l'insuffisance de structures de prise en charge et de personnels. Le secteur extra-hospitalier, lieu privilégié de la prévention et de premier traitement des problèmes de santé mentale, est très peu développé, conclut-on.