Le ministère de la Santé a inscrit deux nouveaux hôpitaux psychiatriques à Oran. L'un sera implanté à Bir El-Djir et le second à Oued Tlélat. A Oued Tlélat, la commission technique a choisi un terrain d'un hectare, à l'Est de la daïra, pour abriter cette structure. La wilaya d'Oran vient de bénéficier également d'un projet de réalisation d'un nouvel hôpital psychiatrique de 720 lits, au titre de l'année 2012. Cet établissement psychiatrique aura une vocation régionale. Ces structures viennent à point nommé puisque, avec ces trois services, d'une capacité totale de 470 lits dont 50% sont occupés de façon permanente, l'établissement hospitalier spécialisé en psychiatrie de Sidi Chami ne parvient plus à répondre à une demande croissante en matière de prise en charge de la santé mentale. Cette situation a fait qu'un important nombre de malades mentaux erre dans les rues de la ville d'Oran, avec tous les dangers qu'ils représentent pour eux-mêmes et pour les passants. A Oran, dix nouveaux cas de troubles mentaux sont enregistrés quotidiennement au niveau des dispensaires d'hygiène mentale d'Oran et au niveau du service de psychiatrie du CHU d'Oran sans compter les cas pris en charge au niveau des cliniques privées, selon un psychiatre exerçant à Sidi Chami. Les spécialistes affirment que la prise en charge des malades mentaux pose plus que jamais un grand problème. L'Algérie ne dispose pas de suffisamment d'infrastructures psychiatriques. Les malades mentaux errants ont envahi, depuis quelques années, villes et grandes villes du pays. Oran en est l'exemple le plus illustratif. Selon les normes internationales, il faut un service des urgences pour 10 000 habitants, ce qui est loin d'être le cas en Algérie. La région Ouest ne compte qu'une seule structure de prise en charge des personnes souffrantes de troubles psychiatriques : il s'agit l'EHS de psychiatrie de Sidi Chami.