Le Pape allemand a eu également des mots de solidarité pour les réfugiés libanais et a invité les institutions internationales « à n'épargner aucun effort pour mettre un terme à ces hostilités », affirmant que « la paix ne se construit pas avec la violence ». Le chef de l'Eglise catholique, qui est rentré d'une période de vacances passées dans la région montagneuse du Val d'Aaoste (Nord de l'Italie), a confié aux fidèles chrétiens qui se sont regroupés devant sa résidence estivale de Castel Gandolfo : « Dans ce moment, je ne peux ne pas penser à la situation toujours plus grave et plus tragique que vit le Moyen-Orient ». C'est la troisième fois depuis le début de l'agression israélienne contre le Liban que le Pape Joseph Ratzinger exprime sa ferme opposition à la guerre en cours, et demande que les civils soient épargnés par l'offensive israélienne qui n'a pas cessé de prendre pour cible les habitants des villes et des villages libanais, notamment dans la région sud du pays du Cèdre. Benoit XVI avait auparavant souligné que si les Israéliens avaient le droit à la sécurité dans leurs villes, les Libanais avaient le droit eux aussi à vivre en sécurité dans un pays souverain et les Palestiniens le droit à un Etat indépendant. Mais les rappels à l'ordre du Pape sont restés lettre morte et les responsables du Vatican n'avaient pas manqué d'exprimer « leur déception » devant l'échec de la Conférence internationale de Rome, à laquelle ils étaient invités comme observateurs, et qui n'avait pas abouti à la proclamation du cessez-le-feu que la communauté internationale appelle encore de tous ses vœux. Pour sa part, le gouvernement italien tente par les voies diplomatiques de faciliter la médiation dans le conflit libano-israélien et envoie son chef de la diplomatie au Moyen-Orient. Hier, Massimo d'Alema est arrivé à El Qods occupé, où se trouvait la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, pour rencontrer son homologue, la ministre des Affaires étrangères israélienne Tzipi Livni et le ministre de la Défense Amir Peretz. D'Alema a eu également un entretien avec le premier ministre Ehud Olmert. Le gouvernement de Romano Prodi, aux côtés des gouvernements français et espagnol, s'est engagé dans une véritable course contre la montre pour pousser Américains et Israéliens à opter pour un cessez-le-feu.