Un gros oiseau (probablement une mouette) est entré, jeudi dernier, dans le réacteur d'un airbus de la compagnie française Aigle Azur au moment de son décollage de l'aéroport Houari Boumediène d'Alger à destination de Nice, contraignant le pilote à effectuer un atterrissage forcé. Les dommages causés au réacteur de l'avion par les os pulvérisés de l'oiseau étaient si importants qu'il avait fallu faire venir de Paris une nouvelle pièce et, bien entendu, le mécanicien chargé de la placer. L'avion a dû être immobilisé durant plus de vingt heures perturbant ainsi tout le programme des vols de la journée. Les voyageurs ont bien entendu souffert des désagréments de cet incident insolite qui aurait pu mettre leur vie en péril. Au moment où l'Algérie se dote d'une nouvelle aérogare internationale fonctionnant avec des équipements de dernière génération, on s'étonne que de tels archaïsmes subsistent encore à l'échelle d'un aussi important aéroport. L'entreprise qui en a la responsabilité de gestion, l'EGSA en l'occurrence, dispose pourtant des équipements requis pour chasser les oiseaux en dehors de l'enceinte aéroportuaire (véhicules sonores) et l'on ne comprend pas pourquoi elle n'en fait pas usage. Faut-il pour ce faire attendre qu'une catastrophe se produise ? Notons que les passagers ont tout de même bénéficié d'une bonne prise en charge de la part de la compagnie Aigle Azur.