Notre parti dérange avec le lancement de son initiative pour une conférence nationale du consensus», a déclaré, hier, Mohamed Nebbou, le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), lors du conseil fédéral tenu dans la ville de Bordj Ménaïel, à l'est de Boumerdès. En réponse à certaines critiques qui ont visé sa formation, sans citer de noms ou de partis, M. Nebbou a indiqué qu'il ne répondra pas aux attaques et que son parti reste à l'écoute de toutes les parties afin de leur expliquer davantage le contenu de l'initiative. «Nous sommes le parti de l'opposition et nous le demeurerons. Nous avons nos principes et nos fondamentaux et nous ne jouons pas avec. Et nous connaissons le parcours de toutes les formations politiques», a-t-il défendu avant d'inviter ceux qui critiquent l'initiative et ceux qui l'ont mal accueillie : «Les portes du parti sont ouvertes à tout le monde pour expliquer notre démarche. Nous n'avons rien à cacher et nous activons dans la transparence totale.» Il s'exprimait lors d'un point de presse improvisé dans une salle du complexe culturel de la ville de Bordj Ménaïel. «Il n'y a aucune opposition frontale à notre initiative malgré les attaques de tous bords qui ne cessent de s'abattre sur nous», a-t-il affirmé. M. Nebbou se dit optimiste quant à l'initiative malgré l'existence de divergences au sein des formations politiques dont certaines font partie de la CNLDT, des mouvements syndicaux et des médias. «Nous avons organisé 24 rencontres avec des partis politiques, des syndicats, des mouvements de la société civile et de la presse et nous comptons poursuivre notre action afin de l'élargir à tous les pans de la société et je dirai que le dernier mot revient au peuple», a-t-il fait savoir. «Certes, il y a des divergences, mais je pense que tout le monde est d'accord pour un changement», argue-t-il avant d'enchaîner «certainement, nous allons vers des concessions», sans préciser la manière avec laquelle se feront ces concessions. En ce qui concerne la date de la tenue de la conférence, M. Nebbou a précisé que celle-ci sera annoncée une fois que toutes les parties seront consultées. «Notre parti a opté pour le changement pacifique qui se fait par les négociations et non par une confrontation directe», a déclaré Mohamed Nebbou. Et d'affirmer que l'initiative ne concerne pas uniquement le FFS qui n'est qu'un facilitateur, mais touche tous les citoyens dans l'objectif de sortir le pays de sa crise multiforme. «Je vous assure que notre parti est dans l'opposition depuis sa création et le restera pour toujours», a-t-il répondu à une question posée par un militant. Concernant le sujet de l'hospitalisation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en France, Mohamed Nebbou a préféré ne pas faire de commentaire.