La police évoque «un présumé détournement via les cartes Chiffa appartenant à 36 personnes dont 9 décédées et l'établissement de 3400 ordonnances. Le préjudice financier causé à la caisse est évalué à 1,2 million de dinars». Après plus de six mois d'investigations déclenchées par la direction de la caisse nationale d'assurance sociale (CNAS) de Tiaret qu'appuiera une enquête diligentée par la brigade économique et financière de la police judiciaire, le tribunal pénal de Tiaret s'est enfin saisie de l'affaire, dite de l'agence de Rahouia. Le magistrat instructeur a donc écroué cinq personnes dont deux médecins, B.O.M et B.A, l'ex- chef du centre de Rahouia, N. H, un vendeur auprès d'une officine pharmaceutique, A. M, et un agent, N.B. De quoi s'agit-il? Selon le communiqué de la SPWJ parvenu à notre rédaction, il est question d'une affaire d'un présumé détournement via les cartes Chiffa appartenant à 36 victimes dont neuf, entre-temps décédées, l'établissement de 3400 ordonnances et au bout du compte un préjudice financier causé à la caisse évalué à 1,2 million de dinars. Le trafic consistait à ramener de chez quatre médecins généralistes des ordonnances vierges et, via les cartes Chiffa laissées chez le pharmacien établi à Oued-Lilli, en y inscrivant des médicaments pour se faire indument remboursés par la caisse centrale à Tiaret. L'affaire a valu la présentation de huit personnes et trois d'entre-elles dont le pharmacien a bénéficié de la relaxe car son rôle dans ce trafic n'étant pas avéré puisque c'était son employé en complicité avec la chef de centre qui étaient au centre de cette grande présumée escroquerie. La CNAS n'a pas cessé de prévenir les assurés de «ne pas laisser leurs cartes Chiffa chez des pharmaciens». Mais trop souvent les malades sont obligés de remettre cette carte à cause des dettes contractées auprès des pharmaciens.