Quel lien peut-il exister entre une fête de mariage, un lit d'hôpital et une cellule dans un commissariat ? A priori aucun, mais pourtant si l'on s'y intéresse de près, on peut déceler une certaine corrélation, assez importante même, entre ces trois paramètres. En effet, parfois, il suffit d'un rien pour qu'une fête vire au cauchemar d'autant qu'un convive peut aisément se retrouver à l'hôpital pour avoir consommé des aliments impropres ou de passer de vie à trépas suite à une balle perdue. Saison chaude, synonyme de vacances, de voyages et de repos, l'été c'est aussi la saison des retrouvailles, des rencontres familiales et des fêtes pendant lesquelles les organisateurs redoublent d'ingéniosité pour rendre l'événement inoubliable. Mais dans l'euphorie générale qui règne souvent lors de la célébration d'un mariage, certains malheureux gestes peuvent, hélas, transformer la fête en deuil, comme l'usage des armes à feu notamment. Expression de joie pour les uns, réel danger pour les autres, les armes à feu ont déjà fait à Constantine de nombreuses victimes lors des fêtes où, en une fraction de seconde, la fête tourne au drame à cause d'une balle perdue. C'est ce qui s'est produit, il n' y a pas si longtemps où, à l'occasion d'un mariage, un jeune homme de 22 ans a trouvé la mort après avoir reçu une balle dans le ventre provenant de l'arme de l'un des invités. Un scénario presque identique a également eu lieu il y a à peine quelques mois, endeuillant une fête de mariage organisée à Constantine où le marié a mortellement blessé un proche et causé sa propre perte. A cet effet, force est de constater qu'en dépit des consignes faites aux éléments de la police et de la gendarmerie ainsi qu'aux militaires d'interdire l'usage des armes à feu lors des fêtes tout en évitant eux-mêmes d'y avoir recours, tirer en l'air est devenu assez courant, presqu'une « tradition ». Une « tradition » qui a déjà coûté à maintes reprises la vie, soit à des invités, soit à des personnes du voisinage accoudées nonchalamment au rebord de leur balcon, à la suite d'une balle perdue. Cela dit, si dans une fête, les armes à feu ne causent aucune perte humaine, parfois ce sont les dépassements dangereux et inconscients de certains automobilistes faisant partie d'un cortège nuptial qui « gâchent » la fête. Un comportement imprudent souvent à l'origine d'accidents de la route se soldant par des morts et des blessés parmi les convives comme cela s'est produit dernièrement sur la route de Aïn Abid (wilaya de Constantine). Partant, la fête tourne court et se termine pour certains sur un lit d'hôpital. Un sort que peuvent également connaître des invités à une fête de mariage après avoir absorbé une alimentation avariée. L'année dernière, 16 personnes assistant à un mariage à la cité Benchicou de Constantine ont été, en effet, évacuées par la Protection civile pour avoir consommé de la viande blanche avariée.