Encore une fois, les Constantinois se sont réveillés sur le cauchemar des routes bloquées. Après les nuisances en bloc subies mercredi dernier, par des citoyens cloués pendant des heures au niveau du boulevard Belouizdad à cause des habitants en colère ayant bloqué le passage, le même scénario s'est répété hier à la cité Khaznadar. Les habitants de cette cité érigée en face de Zarzara et jusqu'au sommet de la colline, ont bloqué dès 8h du matin, les deux sens de la RN 79 reliant la cité Zouaghi au centre-ville de Constantine. Les manifestants sont allés jusqu'au blocage de la ligne du tramway. Ainsi, pendant plus de trois heures, la paralysie routière était générale et l'indignation de la population était grande. Il faut dire que cette situation a causé un désagrément difficile à digérer par les milliers de gens qui, en l'absence d'un trafic routier et de transport, ont été obligés de retourner chez eux, à moins de faire le parcours du combattant pour arriver à destination. Se trouvant sur les lieux, nous avons constaté qu'en effet, une grande partie de la population a parcouru plusieurs kilomètres à pieds, empruntant le tracé du tramway. «C'est un vrai gâchis, le tramway nous a déposé au viaduc tout près de la résidence universitaire 2000 lits. Depuis là, nous avons achevé notre parcours en marchant», témoigne un sexagénaire éreinté, rencontré tout près du terminus du tramway, à Zouaghi Slimane. L'aménagement de la cité Khaznadar est le principal motif ayant poussé ces «perturbateurs de trafic routier» à se révolter. C'est ce que nous a attesté Mohamed Mehideb, l'un des représentants des manifestants. Ce dernier nous apprend que leur cité souffre de plusieurs défaillances entre autres : un réseau d'assainissement et d'AEP des plus défectueux, une chaussée impraticable et absence d'un CEM au grand malheur des écoliers qui traversent au quotidien des kilomètres pour parvenir à leur établissement scolaire abrité par à la cité Belhadj.