Des dizaines d'habitants de la cité Khaznadar, à Constantine, réclamant la réfection des chaussées de leur quartier, ont bloqué, pendant toute la matinée d'avant-hier, l'un des principaux axes urbains, à savoir la route reliant le centre-ville à la cité Zouaghi via l'université Mentouri, a-t-on constaté. Les protestataires qui ont bloqué la circulation à hauteur de l'université Constantine 1, près du lieu-dit Zerzara, ont également obstrué de fait la voie ferrée empruntée par le tramway, ce qui a occasionné des embouteillages et des désagréments aux citoyens en route vers la nouvelle ville Ali-Mendjeli, l'aéroport ou la cité Zouaghi. La fermeture de cet axe névralgique a d'ailleurs mis en péril la vie d'une jeune femme qui a été prise d'un grave malaise à bord du tramway. Selon une source de la Société d'exploitation du tramway (SETRAM), cette femme qui souffrait et nécessitait des soins d'urgence, est restée "prisonnière" durant près de deux heures à l'intérieur du tramway immobilisé en raison de ce mouvement. L'ambulance de la Protection civile a éprouvé, en effet, d'énormes difficultés pour accéder à la station où la rame a dû s'arrêter et évacuer ses passagers en raison de l'embouteillage qui s'est formé dans cette zone de la ville, a-t-on également constaté. Les habitants de la cité Khaznadar, en fait un lotissement communément appelée "DNC", réclament l'aménagement de leur quartier notamment en matière de voirie et de réfection de la chaussée. Contacté au sujet de cette revendication, le directeur de l'urbanisme, de l'architecture et de la construction (DUAC), Habib Mehdi, a indiqué que le lancement de travaux de rénovation des routes et des trottoirs dans ce lotissement est tributaire du parachèvement de la réparation des fuites d'eau par la Société de l'Eau et de l'Assainissement de Constantine (SEACO), signalées dans plusieurs endroits de ce site urbain. Un "service restreint" du tramway a été mis en place entre les stations de la zone industrielle Palma et le stade Benabdelmalek, jusqu'au dénouement de cette affaire vers 13 h 30, pour permettre la continuité du service et pénaliser le moins possible les usagers, a indiqué de son côté la responsable de l'information et de la communication de la SETRAM, Ibtissem Ghimouz. Bacs de poubelle, pierres et autres objets hétéroclites ont interdit jusque vers 13 heures l'accès vers le centre-ville et la cité Zouaghi. Les automobilistes n'avaient d'autres choix que de se résoudre à faire de longs détours.