Dans le cadre d'un partenariat avec la ville de Strasbourg (France), des spécialistes sont attendus au centre hospitalo-universitaire Ben Badis de Constantine « d'ici le mois de septembre de l'année an cours », nous a déclaré le directeur de cet établissement. Un déplacement visant à « la mise en place d'un circuit de dépistage du cancer du sein jusqu'à la reconstruction mammaire et qui sera chapeauté par des spécialistes dans ce domaine ». Pour l'heure, il est vrai, le dépistage du cancer du sein, notamment en Algérie où le nombre de malades recensé à l'échelle nationale dépasse les 3500, n'est pas systématique. Les personnes atteintes de tumeurs malignes le découvrent généralement de manière fortuite, à la faveur d'une consultation chez le généraliste pour un autre problème de santé. Pour faire face à cette recrudescence du nombre de malades, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière compte engager un programme national de lutte contre le cancer qui devrait normalement s'étaler sur quatre ans avec comme principaux axes la création de nouveaux centres anticancéreux à travers le territoire national, l'acquisition de nouveaux équipements, en assurant, en outre, la disponibilité des médicaments et une meilleure prise en charge des malades par le biais notamment de la prévention et du dépistage. Un programme évalué à plus de 45 milliards de dinars dont presque la moitié devrait être allouée à l'achat de médicaments.