Depuis le début de l'année 2014, 80 nouveaux sidéens et 591 séropositifs ont été recensés en Algérie par l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA). Le dernier rapport dressé par ce laboratoire de référence montre que, durant la période s'étalant entre le 1er juillet et le 30 septembre 2014, 25 malades atteints de cette pathologie sont arrivés au stade terminal de l'infection et 141 personnes vivent avec le virus d'immunodéficience humaine (VIH). De 1985 au 30 septembre dernier, l'Algérie a recensé 1541 cas de sida et 7389 séropositifs à travers les sept centres de dépistage de référence (CDR) qui couvrent l'ensemble du territoire national. Avec 15 nouveaux cas de sida et 144 séropositifs, la wilaya d'Alger reste la plus touchée par cette pandémie, suivie de Tlemcen (106 séropositifs) et Sétif (66 cas), a-t-on détaillé dans le rapport, qui fait état de 4 cas importés par des ressortissants étrangers en 2014. L'IPA précise, en outre, que les plus touchés par cette maladie virale en Algérie sont âgés entre 35 et 39 ans (4 cas), 25-29 ans (3 cas) et 40-44 ans (3 cas). Six personnes dont l'âge n'a pas été précisé ont été aussi mentionnées dans le tableau de répartition des cas de sida, selon lequel 54,32% des malades sont de sexe masculin, soit 44 cas sur les 81 dénombrés. Dans le même document, rendu public le 8 octobre dernier, l'IPA précise que 51,85% des malades ont été contaminés par voie sexuelle (rapports hétérosexuels, homo et bisexuels). Dans la région sanitaire regroupant les 11 wilayas du Sud et du Grand-Sud (Ouargla, Illizi, Tamanrasset, El Oued, Biskra, Ghardaïa, Laghouat, Naâma, Béchar, Tindouf et Adrar) 8 cas de sida et 16 séropositifs ont été relevés, selon la même source. Cependant, les chiffres avancés ne reflètent aucunement la réalité. Pour ne citer que cet exemple, la wilaya de Tamanrasset a recensé, depuis le début de l'année en cours, plus de 60 cas, dont une vingtaine d'Algériens, affirme une source hospitalière. Cependant, le chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital de Tamanrasset, le docteur Elias Akhamok, infirme cette information en faisant savoir que seul l'IPA est habilité à donner des chiffres sur cette pathologie. Evoquant le volet prévention, notre interlocuteur, qui a mis en exergue l'importance d'investir dans la sensibilisation, affirme que 4,5% de la population locale, dont le nombre avoisine les 223 000 habitants, sont dépistés annuellement à Tamanrasset.