La Rencontre de Shardjah des jeunes poètes voyage dans les pays arabes pour découvrir et encourager les nouveaux talents. La rencontre de Shardjah des jeunes poètes s'invite à Alger. Hier, une vingtaine de poètes algériens se sont retrouvés à la salle El Mougar, à Alger, pour déclamer des textes à la faveur de cette rencontre itinérante lancée il y a cinq ans par Sultan Bin Muhammed Al Qasimi, gouverneur de Shardjah, qui est également dramaturge, homme de lettres et philosophe. «Nous voulons encourager les jeunes créateurs dans tous les pays arabes. Nous voulons offrir de l'espace à de nouvelles générations de poètes et renforcer leur présence sur la scène littéraire. Cette initiative s'inscrit dans une série de plusieurs rencontres organisées dans plusieurs pays. Il s'agit de l'Egypte, du Liban, de la Syrie, de la Jordanie, du Maroc et de la Mauritanie. Nous sommes heureux de nous retrouver à Alger, qui était capitale de la culture arabe en 2007. Sharadjah, qui est actuellement capitale de la culture islamique 2014, est fière d'être l'invitée d'Alger. Nous considérons l'Algérie comme une source des talents littéraires», nous a déclaré Abdallah Al Aouis, directeur du département de la culture et de l'information au gouvernement de Shardjah aux Emirats arabes unis. Le rendez-vous poétique est organisé conjointement avec le Haut conseil à la langue arabe à Alger. «Chaque année, une vingtaine de poètes sont sélectionnés dans un pays arabes par la Rencontre de Shardjah. Des poètes qui doivent avoir moins de 35 ans. Ils sont honorés dans leur pays. Shardjah est une véritable capitale de la culture, puisque plusieurs activités artistiques y sont organisées à longueur d'année. Nous avons donc coordonné, en tant que Haut conseil de la langue arabe, avec des écrivains pour sélectionner les jeunes poètes qui, à notre sens, portent un véritable souffle poétique, de nouvelles voix qui peuvent avoir une grande place dans le futur dans l'espace culturel arabe», a soutenu Azzeddine Mihoubi, lui-même poète et romancier et président du Haut conseil à la langue arabe. Parmi les poètes sélectionnés, figurent Nacerddine Hadid, Youcef Baaloudj, Tarek Thabet, Tarek Khalfallah, Soumeya M'hanech, Roshdi Redwane, Salah Djalab, Fatiha Maameri et d'autres. Azzeddine Mihoubi a précisé lors de l'allocution d'ouverture que plusieurs jeunes poètes algériens ont obtenu ces dernières années des prix prestigieux dans les pays arabes. «La poésie algérienne a dépassé le stade de l'expérimental et de l'abstrait. Nous sommes passés à un niveau supérieur dans lequel la poésie algérienne est consacrée comme l'une des meilleures dans les pays arabes actuellement. Ceux qui disent que l'école algérienne n'a pas produit d'hommes et de femmes de lettres se trompent lourdement. Nous avons aujourd'hui des noms illustres dans la poésie», a insisté Azzedine Mihoubi. «La poésie est la langue des Arabes. Malgré l'existence d'autres expressions littéraires, la poésie a toujours une place privilégiée dans les pays arabes. Les jeunes s'inspirent aujourd'hui des anciens poètes qui ont laissé des merveilles depuis des siècles et des siècles», a appuyé, pour sa part, Abdallah Al Aouis.