La tendance musicale targuie ne cesse de s'affirmer et de confirmer. Et pour cause ! Ce sont six formations excellant dans ce genre qui ont sillonné une quinzaine de wilayas à travers une tournée baptisée « Jeunes talent du Sud » Ce sont les jeunes formations Aguenar et Issiktar de Tamanarasset, Assoudar de Ain Guezzam, Touamst N'Azdjer de Djanet, Afous Afous de d'Iizi et Tikounbaouin d'Aïn Salah. Ils ont donné des concerts à Béjaïa, Bouira, Tizi Ouzou, Bordj Bou Arreridj, Boumerdès, Chleaf, Médéa, Tissemssilt, Tiaret, Tipaza, Oran, Masacar, Tlemcen, Aïn Témouchent et Sidi Bel Abbès. Une belle initiative à saluer de l'Office national de la culture et de l'information (ONCI). Un « Magical Mystery Tour » comme dirait les Beatles. Et ils ont ramené des confins du sud algériens de la chaleur, de la générosité et surtout du talent à revendre. Et pour boucler la boucle, les six groupes se sont relayés, dimanche soir, sur la scène de la salle El Mouggar, à Alger. Et ce, au grand bonheur d'un public hétéroclite fédérant des jeunes et des anciens acquis au beat targui.
Le line-up de groupes présentent une disposition instrumentiste jurant avec « l'assistanat » et autre assistance technoïde. Lead guitare, guitare rythmique, basse, batterie, djembé et épisodiquement, une choriste. Donc, un gros son. Du blues-rock saharien ou du tindi –electro ocre, dunaire sentant bon le sable chaud. Aguenar de Tamanrasset possède un jeu pentatonique, copieux à couper au couteau.. Et puis une rythmique hypnotique. Assoudar d'Ain Guezzam, à quelques encablures du Niger, dévoile un son affiné, précis et incantatoire. Touamst N'Azdjer de Djanet où évoluent sept musiciens et choristes font dans un beat pas du tout vicié. Au contraire, très pur et choral. Ou encore Tikounbaouin d'Aïn Salah, démontreront un tablature plutôt agressive et puis un reggae aux cordes basses en accord avec l'âme du Ténéré.
Inscription de l'imzad à l'UNECSO, un long labeur de l'association « Sauvez l'imzad » Bref, une tendance lourde actuellement emmenée par la formation Imzad, qui ne cesse de faire parler d'elle. C'est la nouvelle sensation mélomane algérienne. Et sa musique ne cesse de monter au firmament. Elle culmine aux cimes de l'Ahaggar et du Tassili N'Ajjer, sous les auspices de l'association Sauver l'Imzad. L'imzad, est une vieille monocorde traditionnelle de la musique des touaregs, Il est fabriqué et pratiqué exclusivement par les femmes. Il fournit aussi l'accompagnement mélodique des chants poétiques ou populaires, souvent chantés par les hommes lors des cérémonies dans les campements touareg. Il est fréquemment utilisé pour faire fuir les mauvais esprits et atténuer les souffrances des malades. La transmission du savoir musical s'effectue oralement selon des méthodes traditionnelles qui favorisent l'observation et l'assimilation.
Aussi, l'Association « Sauvez l'Imzad ayant ouevré des années durant jusqu'à réussir à décroché l'inscription de l'imzad, patrimoine immatériel de l'Humanité, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Le le fruit d'un rude labeur de proximité. Le colloque international de l'Imzad, organisé du 31 mars au 3 avril 2005 à Tamanrasset par l'association « Sauver l'Imzad », avait alors sanctionné cette rencontre par un série de recommandations, dont la toute première était : classer l'Imzad comme patrimoine culturel mondial de l'humanité. Il faut rappeler que l'Association « Sauver l'Imzad » a aidé à produire les albums des groupes Imzad et Toumast N'Ténéré grâce à l'appui de ONDA soutenant cette initiative mettant à l'honneur ce genre musical tant prisé par la jeunesse. Et puis, le groupe Imzad, assuerra la première partie du concert du King du Raï Khaled , le vendredi 5 décembre 2014 à 19h, à la Coupole du stade du 5 juillet, à Alger. Un concert organisé par FL Com, sponsorisé par l'opérateur téléphonique Oooredoo.