La directrice est dans le collimateur de ses employés qui demandent son départ. L'institut national de la formation paramédicale de Tébessa est confronté à une véritable crise. Depuis la rentrée, plusieurs mouvements de protestation ont été organisés par les étudiants et les employés. Chose qui a perturbé le bon déroulement de la formation. La directrice est dans le collimateur de ses employés qui demandent son départ. Depuis fin novembre, les étudiants, de leur côté, réclamant des éclaircissements concernant la nature du diplôme obtenu, sachant que le ministère de la santé a intégré en juillet dernier la formation paramédicale au système LMD, en la plaçant sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et la recherche scientifique. Ils ont dénoncé aussi dans un communiqué les conditions déplorables à l'intérieur de l'institut. Mercredi dernier, à son tour, le personnel englobant professeurs et staff administratif, a entamé un sit-in ouvert pour dénoncer «les dépassements de la directrice et l'abus de pouvoir de son mari aussi professeur et coordinateur national du syndicat national des professeurs d'enseignement paramédical (SNPEPM, ndlr)». Les employés se disent outrés par «le laxisme» de la responsable, récemment installée à la tête de l'institut qui agit, d'après eux, en solo dans la prise des décisions concernant principalement la formation et la gestion pédagogique. Dans un communiqué dont nous détenons une copie, ces protestataires reprochent à la directrice la mauvaise gestion, la négligence et le non-respect de la direction régionale de la pédagogie par la marginalisation du directeur des études qui représente le pivot dans la formation paramédicale. L'un des employés nous a confié que bientôt s'achèverait l'année financière et jusque-là aucune opération financière n'a été faite ; d'autre part, le plateau pédagogique n'est pas encore arrêté, chose qui pourrait peser négativement sur le bon déroulement des études et sur l'année universitaire qui risque d'être blanche à cause des perturbations ayant secoué l'institut depuis la rentrée. Selon sa version du conflit, la directrice de cet institut, qu'El Watan a contacté, n'a pas mâché ses mots en déclarant que ces employés seraient manipulés. Elle a ajouté aussi que le mouvement de protestation du personnel de l'institut est illégal du moment qu'aucun préavis de grève ne lui a été remis. Notre interlocutrice a répondu également que son mari ne s'est jamais mêlé de quoi que ce soit, «au contraire, il intervenait souvent pour régler les problèmes des employés d'autant qu'il est coordinateur syndical.» a-t-elle assuré. Elle a précisé en plus que les problèmes soulevés par le personnel dans le communiqué en question n'étaient pas d'ordre professionnel. Elle a ajouté que si on lui reproche une mauvaise gestion, c'est uniquement l'institution de laquelle elle dépend qui est habilitée de prendre des sanctions et non les employés. La tension monte à l'institut et aucun consensus n'a été trouvé pour le moment entre les deux parties.