Khaled a appliqué à la lettre son injonction et autre invitation à faire la fête, les lyrics de sont hit C'est la vie : on va s'aimer, on va danser… ! » Et ce, en transformant la Coupole du 5 Juillet, vendredi soir, en discothèque, lors d'un concert-événement. Le roi du raï, Khaled, à la manière du titre de David Bowie, Let's dance, a convié ses «fans-clubbers» à un sahra (soirée), à une fête à tout casser ! Pas les sièges mais la baraque ! Un événement organisé par FL Com, sponsorisé par l'opérateur téléphonique Oooredoo, avec la participation de la compagnie nationale Air Algérie, la Radio nationale et l'ENTV. Ainsi, Khaled a-t-il déclaré et déclamé sa flamme à des muses Bakhta, Samira, Kenza, Aïcha, Cheba, et ce, en compulsant ses albums-phares des sa discographie tels que Liberté, Kutché, Kenza, N'ssi N'ssi ou encore C'est la vie. Khaled étrennera son show, accompagné à la batterie par Karim Ziad, le talentueux instrumentiste algérien, maghrébin et africain, avec Ana Maghboun, produit par Martin Meissonnier, El Harraga, une chanson chaâbie, la deuxième expérience après celle d'El Hamam du grand maître El Hadj M'hamed El Anka, Cheba dont l'auteur est le regretté Ahmed Zergui et immortalisée par le grand Safy Bouella dans l'album mythique Kutché, N'ssi N'ssi, Jatni Braya Jat, Melha, Rouhi Ya Wahran, Wahran, l'ode d'Ahmed Wahbi à Oran, sa ville natale, et Bakhta du prince des poètes, Abdelkader El Khaldi, du wahrani pur et dur, où il excelle à merveille. Hya Libghat sans le featuring de Pitbull, mais avec sa voix off. Samira, une sérénade pour son autre moitié, son épouse, Weli Darek, une chanson reggae enregistrée à Kingston (Jamaïque) avec les fameuses choristes de Bob Marley et les Wailers, les I-Three - le trio féminin formé par Marcia Griffiths, Judy Mowatt et Rita Marley -, Shab El Baroud accompagnés par les enfants de SOS Village. Ouine El Harba Ouine d'Idir dont les paroles originales sont de Ben Mohamed et revisitées en arabe par Mohamed Angar de par une version protestataire qui fut censurée à sa sortie en 1988, car jugée «politiquement incorrecte». Aïcha, le titre goupillé par Jean-Jaques Goldman, le faiseur de reines comme Céline Dion, et actuellement avec Zaz. Un titre qui n'appartient plus à Khaled. Ses admirateurs connaissent l'air et la chanson par cœur. Une chanson panarabe, où Khaled célèbre la femme algérienne, palestinienne, libyenne, émiratie, marocaine, tunisienne. Et puis, ce fut C'est la vie, issue de l'album éponyme produit par Red One, le célèbre compositeur et arrangeur américain d'origine marocaine. Le pedigree discographique de Red One ? Il a conçu les hits de Lady Gaga, Nicki Minaj, Jennifer Lopez, Mika, Enrique Iglesias, Space Cowboy, Ciara, Shakira, Nicole Scherzinger, Usher, Mary J. Blige, Lionel Richie, Justin Bieber, DJ Havana Brown, Pitbull, Usher, Taio Cruz, Mohombi, ou encore Kelly Rowland. A titre d'exemple, Judas et Hair de Lady Gaga, ou encore On the Floor de Jennifer Lopez, c'est lui ! Et avec C'est la vie ce fut un «karaoké» géant ! Tout le monde se lève pour le king ! Alors, on danse ! Comme dirait Stroamae ! Et où le raï «flirte» avec la dance, le rythme marocain, reggae, charqui. Il y eut un moment hilarant où le public, spécifiquement les jeunes, entre deux chansons, scandait : «Khaled, karââ whisky (Khaled, une bouteille de whisky !» Affichant son large sourire, il répondra : «Ce soir, il y a du café, du whisky. Mais j'ai arrêté. Ah, comme ce whisky m'a tourné la tête». Fou rire général. Excellente perfomance du groupe Imzad La première partie a été assurée par le groupe originaire de Tamanrasset, Imzad, nouvelle sensation mélomane algérienne. Et sa musique ne cesse de monter au firmament. Elle culmine aux cimes de l'Ahaggar et du Tassili N'Ajjer. Sous les auspices de l'association «Sauver l'Imzad» ayant œuvré des années durant jusqu'à réussir à décrocher l'inscription de l'Imzad, patrimoine immatériel de l'Humanité, par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Ce groupe éponyme porte bien et beau l'appellation de cet instrument targui, l'imzad. Un violon traditionnel monocorde, typiquement féminin, noble, élégant et ancestral ! Le groupe Imzad a été l'auteur d'une excellente performance. Ses membres ont interprété des titres des albums Oulh n'Ahaggar (Le cœur de l'Ahaggar) et Edounia aux éditions Padidou et soutenus par l'ONDA. Comme Tisnante n'Ayetma (J'ai mal de la souffrance de mes frères), aux cordes basses subtiles reggae, Akal Nawan (Aimez votre terre), Emasli Wan Imzad (La voix de l'imzad) où se posent des lyrics d'un reggae bien toasté, Ehafawate Ayatma (Faisons la fête, mes frères), Assuf, Ténéré Tissamat, Edounia ou Azamen. Du blues saharien. Du groove dunaire. Du reggae ou encore un solo en référence à Raïna Raï. La formation Imzad possède un gros son. Le line-up : lead guitar, guitare rythmique, basse, batterie et djembé (percussion). Bref, une tablature solid rock. Tanemirth (Merci) pour la musique ! Dj Tarik de Jil FM et les MCs Ryad Aberkane, Youcef et Brahim Irban ont chauffé la salle avec des remix de Anti Baghia Wahed du Marocain Saâd Lamjared ou Zwit Rwit d'Idir.