Le chef d'un parti salafiste non agréé, Abdelfattah Hamadache, menace publiquement le journaliste et écrivain Kamel Daoud de mort. L'activiste salafiste a publié sur sa page facebook un véritable appel au meurtre contre Kamel Daoud, qu'il qualifie d'«apostat». «Nous appelons le régime algérien à appliquer la charia et à le condamner à mort en le tuant publiquement pour la guerre qu'il mène contre Dieu et le Prophète», lit-on, entre autres, dans une lettre particulièrement virulente. «Si nous étions sous un régime islamique, nous appliquerions la charia», écrit encore le très controversé imam. Le document qualifie Kamel Daoud d'«apostat» et d'«ennemi de la religion». Contacté, le journaliste, qui annonce qu'il va déposer plainte, se dit «en colère». Choqué, l'auteur de Meursault, contre-enquête, explique cette «fatwa» par le fait qu'on «a laissé des champs d'expression à ces gens-là. On les reçoit et ils se sentent dans l'impunité», explique le chroniqueur, qui dit craindre pour sa vie. Ce n'est pas la première fois que Hamadache fait sensation. Il a accusé le porte-parole du MDS, Hamid Ferhi, d'être un apostat en direct sur un plateau de télévision. Il s'en est également pris à Amara Benyounès et, plus récemment, à Amira Bouraoui, la porte-parole du mouvement Barakat.