En créant, dans le cadre de l'Ansej, son entreprise spécialisée dans le transport public, le jeune Abdelhadi Mellouki optimiste au début est devenu au fil des mois pessimiste. Il était loin de soupçonner, raconte-t-il, les multiples tracasseries administratives auxquelles il allait être confronté. Malgré sa ténacité, le jeune promoteur affirme être sur le point d'abandonner son projet générateur d'au moins 45 emplois tant ses démarches qui durent depuis presque 20 mois pour faire aboutir son premier se sont avérées infructueuses. En possession des documents qu'il exhibe, il aurait obtenu l'accord de principe de la direction des transports de la wilaya pour la création d'une société de taxis équipés de système radio relié à un central téléphonique. Il a déjà acquis 15 véhicules Hyundai de type Accent GLS pour une valeur totale de 9 200 000 DA avec la perspective de créer de nombreux emplois à titre permanent. Selon ses documents, il aurait réglé en novembre dernier une facture d'un montant de 1 197 800 DA représentant l'acompte de 50 % à la Codep, une société spécialisée dans l'électronique en vue d'acquérir une station mobile AICOM. Le jeune promoteur a déposé un dossier auprès du département relevant de la direction des réseaux et services de télécommunications pour obtenir la fréquence radio devant être utilisée par son entreprise radio-taxis. Entre-temps, il lui a été conseillé d'opter pour le système WLL en attendant l'homologation de son réseau radio. 60 000 DA ont été versés pour avoir droit à 20 lignes WLL. Une fois cet équipement (WLL) acquis, il lui a été par la suite recommandé de revenir au système de fréquence radio. Depuis, son projet bute sur cette difficulté, et il dénonce, après avoir frappé à toutes les portes, l'implacable machine bureaucratique pour faire démarrer son entreprise. Celle-ci, souligne-t-il, est en mesure de recruter au moins 30 chauffeurs et 5 standardistes en plus d'une dizaine d'autres emplois (gardiennage, entretien futur du parc, etc.). Désabusé, il avoue que pour relancer les activités économiques créatrices d'emploi, souci majeur de l'Etat, il est indispensable que les pouvoirs publics s'attellent en premier lieu à l'élimination de la bureaucratie facteur bloquant au niveau des structures de l'Etat et décourageant pour tout investisseur national ou étranger.