Les secteurs des services, de l'artisanat, de l'agriculture et de l'industrie représentent 60% des projets financés. Jusqu'au 31 décembre 2005, 72.918 microentreprises, tous modes de financement confondus, ont été créées pour un montant de 135 milliards de dinars. Ces entreprises ont permis la création de 207.280 emplois directs. Le nombre de projets portés par les handicapés est de 216, qui a permis de créer 574 emplois pour un montant de 323 millions de dinars. Près de 10.000 projets répartis sur l'ensemble des secteurs d'activité pour un montant d'investissement de 16 milliards de dinars ayant engendré la création de 29.458 emplois sont l'oeuvre de la composante féminine. Cela démontre la participation active des femmes au développement de l'économie nationale. Ce sont là les chiffres avancés par le directeur général de l'Ansej, Abdelghani Mebarek. Par secteur d'activité occupé par les femmes, le taux a atteint en matière de services 50%, l'artisanat 23%, l'industrie et l'agriculture 6%, le transport 4% et les professions libérales 7%. Au total, 14% maîtrisent l'activité économique. Globalement et selon les données de l'Ansej, sur l'ensemble des projets ciblés, le secteur des services vient au premier rang avec 19.214 projets, soit un taux de 27,60%. Hormis le transport, les quatre secteurs, à savoir les services, l'artisanat, l'agriculture et l'industrie représentent 60% des projets financés. Il faut souligner aussi que l'Ansej avait signé récemment une convention avec le Comité olympique algérien (COA). Ce projet s'est concrétisé dans le cadre du développement des métiers et activités relevant du secteur des sports. Ainsi, une douzaine d'athlètes, dont le boxeur Dine et le judoka Meridja Omar, ont reçu leurs documents pour prétendre à une insertion professionnelle en tant qu'athlètes de haut niveau ou jeunes diplômés du sport. «C'est un des moyens importants pour la relance de l'emploi et la création de nouvelles perspectives d'insertion professionnelle des sportifs», estime notre invité. M.Mebarek n'a pas caché sa satisfaction quant aux résultats réalisés par sa structure. Il s'est montré optimiste en indiquant que le nombre de projets de création de microentreprises dans le cadre de la formule Ansej est en «ascension» d'année en année. Rien que pour l'année 2004, le réseau de l'Ansej a reçu autant de dossiers que durant trois années. En 2005, les résultats ont presque doublé pour passer de 6600 projets à 10.500. Durant le premier semestre de l'année 2005, 5000 projets ont été enregistrés, soit plus de 3 000 projets en comparaison avec la même période de l'année 2004. M.Abdelghani Mebarek souligne que le nombre de dossiers ne cesse d'augmenter. C'est ainsi qu'il prévoit pour l'année 2006, la création de 12.000 entreprises. «Mieux encore, aujourd'hui, nous avons les moyens de dépasser ces prévisions», lance-t-il d'un air enthousiaste. Dans le même contexte, le directeur général de l'Ansej avance que plus d'un millier d'entreprises sont devenues de véritables PME, citant l'exemple des 413 microentreprises qui ont participé au Salon de la PME organisé en 2004 qui ont toutes accédé au statut de PME. S'agissant des projets abandonnés, M.Mebarek indique qu'une entreprise c'est comme une vie humaine, elle a une naissance, une mort et entre les deux, il y a une espérance de vie. Il estime que le taux de 50% de mortalité de sociétés, qui caractérise les pays développés, n'est pas encore atteint par l'Algérie. La matrice économique n'est pas encore noircie chez nous, considère-t-il. Il annonce, toutefois, que le taux d'abandon de projets avoisine les 9%. «Pour un dispositif aussi jeune, je considère que cette situation est appréciable». Cette défaillance des entrepreneurs est prise en charge par le Fonds de garantie crédits, rappelle-t-il. La banque récupère ainsi les équipements de l'entreprise et, pour cela elle doit entamer une procédure judiciaire, bien entendu. Justement, pour trouver des solutions de substitution à ces contraintes rencontrées par les jeunes prétendants, l'Ansej est en train de développer un autre concept appelé «la reprise de l'activité». Si par exemple, une entreprise échoue et une autre réussit dans son domaine d'exercice, cette dernière reprend l'activité de l'entreprise qui a échoué. Cela préservera l'activité en question. Le directeur général de l'Ansej n'a pas manqué de mettre en relief le problème du foncier industriel que rencontrent les jeunes investisseurs. «Auparavant, on butait sur une disposition du code de commerce qui permet seulement un bail de location de 23 mois, alors que les banques exigent des contrats de location en fonction du crédit accordé. Mais, ce problème est réglé aujourd'hui». Pour ce qui est du volet formation, l'invité de L'Expression note que les entreprises algériennes ont, aujourd'hui, commencé à se réguler. Des cycles courts de formation sont organisés par l'Agence au profit de jeunes qui viennent d'une dizaine de wilayas du pays portant sur la gestion des entreprises. «Nous assurons la formation dans l'accompagnement à la création de l'entreprise et postcréation de l'entreprise», finit-il par dire.