Lemrabâ est un hameau qui vit en dehors du temps et même de l'espace. Dernièrement, une grande rixe a éclaté entre ses habitants et les habitants de Thayer, une bourgade voisine engendrant 6 blessés plus ou moins graves. Le motif de cette bagarre est en relation avec la fermeture d'une piste qui permettait aux habitants de Lemrabâ de rejoindre un chemin communal et de là, respirer un peu de vie en entrant en contact avec le monde, car au niveau de leur patelin, le moindre signe de vie est absent. « Nos enfants ne savent même pas ce qu'est l'électricité », témoigne un habitant qui ajoute que l'isolement qui caractérise les lieux s'est aggravé depuis la fermeture de la piste. « Maintenant pour rejoindre le chemin communal qui relie Tamalous à Bin El Ouidene, les habitants doivent emprunter un chemin sinueux pour contourner l'ancienne piste. Cette situation les incommode surtout pour s'approvisionner en eau potable. » A Lemrabâ, les quelque 200 citoyens qui y habitent s'estiment lésés, d'autant plus qu'ils avancent que d'autres hameaux distants de moins de 1 km seulement de leur localité disposent de l'électricité. Ce manque, ils l'imputent à un état de fait qui leur a été de tout temps imposé. L'implantation de leur localité entre les limites de deux communes (Bin El Ouidène et Tamalous) a fini par faire d'eux une entité que personne ne semble disposé à aider.