Selon des informations concordantes, les responsables de la LFP ont rejeté, jeudi, le recours du club de la Mekerra, formulé au sujet du match CSC-USMBA comptant pour les 16es de finale de la coupe d'Algérie, décidant ainsi de faire rejouer la rencontre à Blida le 5 janvier prochain. Le président de l'USMBA, Yahia Amroun, a, lors d'une conférence de presse animée jeudi dernier à l'hôtel Eden, dénoncé le parti pris des instances du football national dans cette affaire. «Nous boycotterons la rencontre si la date du match n'est pas reportée», a-t-il affirmé, ajoutant ainsi un flou à cette affaire. Fallait-il, pour les actuels dirigeants de l'USMBA, s'attarder sur la date d'une rencontre ou bien s'attaquer au fond du problème qui consiste, comme le souligne le communiqué de la LFP, en «une faute administrative» commise, mais non prévue par les règlements ? Les dirigeants de l'USMBA ont-ils mal défendu leur dossier ? Chose dont le président et le secrétaire du club se défendent, eux qui ont remis aux représentants de la presse un bordereau d'envoi du recours. S'agissant de l'affaire CSC-USMBA, la commission de discipline a, pour rappel, pris sa décision en application des dispositions de l'article 144 du code disciplinaire de la FIFA. Cet article stipule : «Pour les cas non prévus dans le présent code, les autorités juridictionnelles se prononcent selon la coutume associative et, à défaut de coutume, selon les règles qu'elles établiraient si elles avaient à faire acte de législateur.» Alors que la réglementation en vigueur en Algérie, notamment l'article 96 des règlements généraux de la LFP, autorise l'organe juridictionnel local à prendre des sanctions afin de ne pas laisser persister pour l'avenir l'irrégularité dans la participation d'un joueur mis en cause ou une «éventuelle violation des règlements». Ainsi, le joueur et le club fautif sont sanctionnés conformément aux dispositions prévues par le code disciplinaire. La LFP, en refusant de prononcer la qualification de l'USMBA, en premier ressort, ne vient-elle pas d'ouvrir une brèche qui risque de compromettre le déroulement des prochains matchs de coupe d'Algérie ? Suite à la décision de la LFP, il est clairement établi que l'interprétation de l'«esprit» et de la «doctrine» des règlements de la FIFA n'ont pas été respectés, et ce, afin d'empêcher le caractère répétitif de la faute commise. «Le code disciplinaire et les dispositions de la totalité de ses articles n'accordent aucune demi-mesure et s'appliquent dans leur intégralité, que les fautes soient commises intentionnellement ou par simple négligence», fait rappeler un ancien dirigeant de l'USMBA, qui relève, par la même occasion, qu'«il n'est pas de coutume dans une compétition de coupe d'attribuer des points mais de qualification ou de disqualification». Et d'appuyer : «L'USMBA ne demande pas l'attribution de points, dès lors qu'il s'agit d'une compétition de coupe et que, par définition, un match perdu en coupe disqualifie le club sanctionné.» Donc, en conclusion, selon la logique, les us, les coutumes et la doctrine des règlements de la FAF et de la LFP auxquels renvoie l'article 144 de la FIFA, dans le cas d'une compétition de coupe d'Algérie, il s'agit bel et bien d'être qualifié ou disqualifié. Quelle attitude vont désormais adopter les responsables des instances sportives nationales face aux conséquences de cette affaire qui remettent complètement en cause la fiabilité de l'arsenal juridique, le plaçant clairement en porte-à-faux avec les textes de la FIFA ?