Très estimé par les témouchentois pour ses loyaux services rendus à la cause nationale et pour le développement du football. Très jeune passionné par le football, M. Benouar Mohamed a émigré en France en 1958. Il a signé sa première licence de footballeur avec plusieurs clubs. Ensuite il a rejoint le mouvement de libération nationale. A l'aube de l'indépendance, il a vite rejoint le CRT fraichement créé. Il a joué aux cotés des Sikki, James, Benaissa, Boualem, Yahiaoui et autres jusqu'à l'année 1970. Evoluant dans le poste de demi défensif, il a toujours fait preuve de zèle de bon aloi. Eduqué, sportif et discipliné dans son jeu, il a préféré rester fidèle à ses fans. L'année 1968 restera marquée à jamais dans sa mémoire. A l'époque sous la houlette du regretté Benfodda Abdelkader, dit Bekka, il a brillé à mille feux. Il a été enrôlé dans la sélection de l'Ouest. Il était surnommé l'homme car il était un brave type. Nationaliste dans le sang, il a consacré sa jeunesse dans le militantisme pour l'indépendance de l'Algérie. Footballeur, il aimait gagner et égayer son public. Eh, oui c'était un homme fervent des couleurs nationales et du club. Sa bonne réputation s'est propagée aux clubs de l'époque WAT, USMBA, JSMT, MCO, et autres grands clubs. Les témoignages sont nombreux. Ainsi Boualem, le stoppeur du CRT, en dira : «L'homme était un joueur exemplaire, il a des qualités de joueur et de gentleman. Alors à chaque fois que la tension pesait sur les joueurs, il lança une blague dans la mêlée et tout rentrera en ordre». A la fin de sa carrière de joueur au CRT, il a vite entamé le coaching d'un nouveau club de l'OSBA puis il a rejoint son cher club CRT pendant plusieurs années avant de se retirer définitivement du coaching. Au sein de sa famille, sa fille en ajouta : «C'était un très bon papa. Très discipliné dans son comportement. Très gai, et humoriste. En tant qu'ancien Moudjahid, il n'a jamais profité de son titre malgré que tout était à sa portée». A l'âge de 70 ans, il a quitté ce monde sans le moindre jubilé de reconnaissance, ni un hommage posthume. Tel est le regret.