Une enveloppe de 100 milliards de dinars est allouée aux Plans communaux de développement (PCD) de l'année en cours. Des critères de répartition des dotations des PCD nouveaux sont fixés par le ministère de l'Intérieur. Le ministère prend en compte la population, la superficie de la wilaya, le nombre de communes et le ratio de richesse. Mais à partir de 2015, d'autres critères, liés au nombre d'agglomérations et de villages et au taux de consommation des dotations passées seront pris en compte. Une enveloppe spécifique est réservée aux zones du Sud et aux régions frontalières, où nous mettrons l'accent sur les projets d'AEP, l'assainissement et la voirie urbaine. Nous avons 60 000 km de routes, dont 23 000 sont dans un mauvais état», a indiqué, hier, Mourad Aït Ouarab, en marge du forum organisée par la Chaîne I sur le développement local. Les invités ont évoqué les difficultés rencontrées pour faire aboutir les projets de l'Etat au niveau local : faible consommation des budgets, sous-encadrement local et absence d'attractivité des régions du Sud. «La consommation des PCD à fin septembre 2014 était de 65%. Nous ne disposons pas des chiffres de la fin de l'année, mais je pense que nous aurons un taux de 80%», soulignait Aït Ouarab, assurant que ce «taux est appréciable par rapport aux années précédentes». L'Etat, qui compte «dégraisser» le mammouth local, veut surtout utiliser l'argent reversé au Trésor public, dans un contexte de baisse des cours du pétrole. Le directeur des finances locales au ministère de l'Intérieur a évoqué l'utilisation des Programmes en cours (PEC). «100 milliards de dinars sont alloués pour l'année en cours au titre du plan quinquennal 2015-2019, l'enveloppe était de 65 milliards de dinars en 2013. La priorité sera donnée cette année aux régions du Sud, les Hauts-Plateaux et les zones frontalières. Le Fonds de solidarité bénéficiera à 900 communes, qui ne disposent pas de fiscalité locale (TAP)», précise Abdelaziz Kerri, directeur des finances. L'implication du citoyen dans la gestion locale est exigée. «L'opération d'urgence pour la collecte (22 000 opérations), toujours en cours, a permis de lever 17 000 points noirs, mais après une semaine, ces points réapparaissent. Sans l'adhésion des citoyens, rien ne peut se faire», relève Aït Ouarab. La démocratie participative exige «l'apport des citoyens. Dans la collecte des déchets, dix wilayas, dont Alger, ont mis en place des EPIC», indique la directrice de la gouvernance locale, Hamrit Fatiha, qui précise que la police municipale, dont le décret de création est en préparation, permettra de «forcer la main» aux citoyens qui ne s'impliquent pas.