Une affaire de plagiat vient, une nouvelle fois, ébranler l'Université algérienne. Un docteur de l'université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem a été accusé de plagiat, révèle un confrère du quotidien arabophone Echourouk. En effet, ce docteur aurait copié à l'identique non seulement la lettre d'un doyen de l'Université d'Irak, mais également recopié servilement quelques passages d'une autre lettre d'un doyen de l'Ecole irakienne des beaux arts. Selon la même source, ce sont les étudiants qui ont découvert cette affaire après avoir consulté le site officiel de l'université. En effet, le docteur incriminé aurait combiné plusieurs paragraphes sans effectuer la moindre modification et s'est même offert le luxe de parapher le texte avec son nom. Les étudiants qualifient cet acte de «scandale éthique» de grande ampleur perpétré à l'encontre de l'Université algérienne. Mais le plus indigne dans cette histoire, toujours selon les mêmes étudiants, c'est que la lettre contient des conseils et des instructions destinés aux apprenants afin de respecter les principes de l'éthique ! Rappelons qu'en 2012 une affaire de plagiat impliquait le professeur Hafid Aourag, qui n'est autre que le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique. M. Aourag était accusé d'avoir copié intégralement un texte du ministère français de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Une accusation qui avait mis à mal sa crédibilité et ses compétences en tant que chercheur et cadre supérieur au ministère de l'Enseignement supérieur. Ces scandales sont une autre preuve, s'il en faut, que l'Université algérienne va mal. Si les professeurs qui sont censés être des exemples pour les jeunes étudiants arrivent à commettre de telles ignominies, que doit-on alors trouver dans les copies des étudiants ?