Le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) tient à Skikda sa première université d'été. Selon M. Meriane, coordinateur national du mouvement syndical, « 21 wilayas ont confirmé leur participation, 17 sont déjà présentes et nous attendons l‘arrivée des autres délégations ». Les objectifs de cette rencontre vont, selon M. Meriane, de « I'élaboration du règlement intérieur du Snapest et les perspectives d'avenir aux fiches et modalités d'adhésion ». En plus de ces considérations organiques et purement internes, le Snapest entend déjà hisser le débat syndical. Dans un entretien, M. Meriane, qui cumule un long parcours syndical, a fait part de la volonté de son mouvement d'adresser très prochainement au ministre du Travail une correspondance pour l'inviter à « permettre à l'universitaire de racheter ses années d'études à l'université pour lui permettre de cumuler des années de service et partir à la retraite sur la même base que l'ensemble des travailleurs ». Avant d'expliquer : « L'universitaire algérien passe en moyenne plus de quatre années à étudier, sans parler du temps qu'il aura à passer pour faire son service national. Nous estimons qu'il est temps de corriger cette injustice. » Par ailleurs, et sans verser dans la polémique, il estimera que les derniers résultats du bac sont « moyens ». « Ce ne sont pas des résultats politiques », dira-t-il. Selon lui, le dernier taux de réussite n'est qu'une résultante toute légitime qui découle de la circulaire ministérielle relative aux normes de passage dans les différents cycles et d'estimer que ce taux serait appelé à s'améliorer dans l'avenir. Au sujet des fameuses erreurs relevées dans certains sujets du bac, M. Meriane a jugé que « c'est impardonnable au vu des moyens déployés. Ces erreurs portent atteinte à l'enseignement et au bac algériens ». Abordant le volet relatif à la dernière augmentation de salaire, il a estimé que cette augmentation est le fruit des revendications syndicales, avant d'appréhender les contrecoups d'une éventuelle inflation si le pris du baril de pétrole venait à chuter. En dernier, M. Meriane rapportera que « selon les promesses faites par la tutelle, le statut particulier de l'enseignant devra voir le jour avant la fin de l'année ».