Les réformes entamées dans l'éducation nationale feront l'objet d'une évaluation lors de séminaires nationaux. «Deux séminaires nationaux sont prévus vers la fin du mois de janvier et au cours du mois de juillet de l'année en cours pour débattre et évaluer l'impact des réformes entamées, en 2003, dans l'éducation nationale», a ainsi annoncé Nouria Benghebrit, ministre du secteur. Ces deux grandes rencontres, auxquelles prendront part l'ensemble des intervenants, enseignants, inspecteurs, responsables locaux du secteur et directeurs d'établissements, visent à «déterminer les points positifs ainsi que les effets pervers du processus des réformes», a précisé la responsable, lors d'un point de presse animé jeudi à Bouira, rapporte l'APS. Elle a souligné, à cet effet, que ces deux initiatives «ne visent nullement à remettre en cause tous les aspects de la réforme», mais plutôt à «corriger les lacunes relevées et prendre de nouvelles mesures afin d'améliorer la qualité et les conditions de l'enseignement dans les trois paliers du secteur». Pour ce qui est des programmes scolaires, Mme Benghebrit a affirmé que la commission nationale en charge de ce dossier «devrait établir, avant la fin du mois de mars prochain, les cahiers des charges concernant les modifications à apporter». «Le contenu pédagogique des manuels scolaires devra être modifié. A titre d'exemple, nous avons remarqué que les auteurs algériens sont très peu présents dans les livres de lecture en langue arabe, ce qui nécessite une modification de taille afin d'assurer une plus grande présence des œuvres culturelles algérienne dans les programmes scolaires», a-t-elle ajouté. Démentant encore une fois les rumeurs, la ministre a aussi répété qu'il n'avait été décidé d'aucun gel des recrutements dans l'Education nationale. Des contrôles pour «éradiquer» les cours de soutien Durant cette conférence de presse, Mme Benghebrit a abordé l'autre grand sujet de préoccupation, et tout particulièrement pour les parents d'élèves : les cours de soutien. On apprend ainsi que les services du ministère mènent actuellement des contrôles réguliers afin d'éradiquer ce phénomène «contraire à la déontologie du métier de l'enseignement». «Pour les cours dispensés dans des habitations, il est difficile de les contrôler. Nous œuvrons, au moins, à mettre un terme aux cours dispensés dans des lieux inadéquats, notamment des garages», a-t-elle expliqué, précisant que la sensibilisation des parents, des élèves et des enseignants constitue également un élément de grande importance dans la réussite de cette démarche. «Les parents ne doivent pas céder à la panique à l'approche des examens, ce qui les pousse à inscrire leurs enfants à des cours payants. Les enseignants sont, de leur côté, appelés au respect de la déontologie du métier», a insisté Mme Benghebrit, qui reconnaît qu'il est toutefois «difficile de contrôler ce nouveau marché».