Pris d'un malaise à la suite d'une hypertension artérielle, Jean-Yves Chay, le coach de la JSK, a été évacué vers l'hôpital de Chéraga pour y recevoir les soins adéquats. Cette évacuation est intervenue en plein entraînement de jeudi matin au niveau du stade municipal de la même ville. Alors qu'il expliquait un exercice, Chay s'est subitement affalé sur la pelouse, perdant connaissance. Selon le médecin qui l'avait reçu dans le pavillon des urgences, ce malaise est le résultat d'un stress aigu qui aurait pu être fatal au Français. Il faut dire que le coach Chay est soumis à une terrible pression depuis, notamment, la sortie ratée de l'équipe en Egypte face au Ahly du Caire où elle a été battue par deux à zéro. Depuis, l'entraîneur a été fragilisé par son propre président qui l'accuse d'être derrière cette sortie ratée de l'équipe. Les attaques de Hannachi ont été encore plus virulentes depuis l'autre échec consommé face au CS Sfax à Alger. Un échec qui a donné libre cours à tous les propos sans retenue de Hannachi, allant même jusqu'à remettre les compétences et les qualités de Chay en question qui, selon lui, aurait beaucoup à apprendre de Saïb. Et dire que depuis l'arrivée du Français et le retentissant succès obtenu face à l'USMAn (4-1) pour sa première sortie avec l'équipe, le président, lui-même, n'avait pas cessé de clamer haut et fort que Chay était le meilleur entraîneur que la JSK ait enrôlé depuis longtemps. Un revirement de situation qui ne plaidait guère pour un travail serein, surtout que Chay s'était contenté de répliquer qu'il était encore l'entraîneur de la JSK. En effet, fort de son contrat en béton, Chay, qui ne comprend toujours pas les motivations de ces attaques gratuites, selon lui, compte bien voir ce dernier respecté à la lettre. Alors que de son côté, Hannachi voudrait pousser le Français à sa sortie et à sa démission de son propre chef à l'effet d'éviter que le club ne paie les conséquences financières bien fâcheuses pour la trésorerie d'une rupture unilatérale de la JSK. Le président, qui ne cesse de multiplier ses attaques acerbes à l'endroit de son entraîneur, plaide entre temps pour une solution à l'amiable en envoyant des émissaires auprès de son entraîneur pour dénouer l'affaire alors que ce dernier refuse toute concertation et dialogue avec des personnes autre que le président lui-même. D'ailleurs, nous avons appris qu'une réunion d'urgence s'est tenue en début d'après-midi d'hier à l'hôtel Daâr Diaf de Bouchaoui, où se trouve l'équipe. Une réunion qui a regroupé le coach, le président et le manager Meddane pour, certainement, désigner l'intérim jusqu'au rétablissement de l'entraîneur Chay. On apprend que la tâche serait confiée à Saïb, en attendant l'évolution de la situation. Saïb avait déjà drivé l'équipe auparavant pour une saison et demie avant de plier bagage sans crier gare. En somme, la situation est loin de plaider pour la sérénité et la stabilité sans cesse réclamée par la famille de la JSK. Au point où, aujourd'hui, par peur de représailles des fans, l'équipe a été « décampée » de Tizi Ouzou pour éviter que des incidents n'éclatent dans la capitale du Djurdjura.