Désormais, il faudra beaucoup de tact au sélectionneur national, Christian Gourcuff, pour gérer le groupe en ce sens que plusieurs joueurs n'apprécient pas leur statut de remplaçant ou tout simplement le fait de n'avoir pas eu leur chance depuis son arrivée à la tête de la sélection. L'avant-centre Islam Slimani n'a pas apprécié d'être relégué sur le banc de touche puisqu'il ne souffrait d'aucune blessure. Il avait juste demandé à être dispensé des deux séances ayant précédé le match pour mieux récupérer des efforts fournis face à l'Afrique du Sud. L'entraîneur a décidé de le remplacer par Belfodil avant de l'incorporer au début de la seconde mi-temps. A la fin du match, Slimani a eu un tête-à-tête avec le manager de l'équipe, Yazid Mansouri, pour demander des explications sur sa non-titularisation. Hier matin, l'attaquant du Sporting Lisbonne a séché la séance de décrassage pour des raisons inconnues même si, officiellement, on évoque l'éternel argument de la récupération. Les autres joueurs, à l'image de Djabou et Soudani, qui ne font pas partie des plans de Gourcuff, n'ont pas manifesté leur mécontentement, certes, mais n'ont pas admis leur nouveau statut et cela se lisait sur leur visage à l'entraînement. Djabou a été pris en aparté par le capitaine d'équipe, Madjid Bougherra, pendant un bon moment pour tenter de le remettre dans le bain et l'ambiance du groupe. Bougherra, qui a tiré son épingle du jeu face au Ghana, était limpide comme l'eau de roche, vendredi, lors du point de presse : «Il y a 23 joueurs et ils ne peuvent pas tous jouer. Celui qui ne l'accepte pas n'a qu'à prendre ses valises.» Une déclaration qui dénote, on ne peut mieux, que les options tactiques et les choix de l'entraîneur ont fait des mécontents au sein du groupe. Seuls un résultat probant face au Sénégal et une qualification au prochain tour pourraient retarder «l'implosion».