La question des salaires des entreprises du secteur économique public et privé devrait trouver sa réponse au mois de septembre avec la tenue de la tripartite. Les négociations qui ont impliqué les sociétés de gestion de participation de l'Etat et l'UGTA auraient été bouclées et les propositions doivent être adoptées lors de la rencontre gouvernement-syndicat-patronat programmée avant le Ramadhan. Si l'ordre du jour concerne les conventions collectives de branches qui n'ont pas été à l'ordre du jour depuis l'année 2000, la question des salaires sera centrale. A ce propos, l'examen du salaire national minimum garanti (SNMG) retiendra l'attention vu les différends que la question a suscités lors des précédentes négociations entre le gouvernement et l'UGTA. Après les augmentations accordées au profit de la Fonction publique, notamment pour les secteurs de l'administration, de la santé, de l'éducation..., les pouvoirs publics veulent prendre en charge la gestion des salaires dans le secteur économique. Selon des sources proches des négociateurs, une valorisation des salaires a été adoptée avec y compris le principe d'une hausse du SNMG. Pour le secteur public, environ 300 000 travailleurs, de près de 450 entreprises, sont concernés. Le secteur privé n'a pas été associé aux négociations qui ne concernaient que les entreprises du secteur public. L'harmonisation pourrait se faire dans la mesure où les négociations ont abouti à des solutions variant selon l'état de santé du secteur d'activité avec des paliers allant de 5% à 30% et à l'exclusion des propositions pour les secteurs sinistrés qui seraient encore incapables de supporter une augmentation. Il sera très difficile au secteur privé de ne pas adhérer au processus, surtout que certains de ses dirigeants ont déjà pris position publiquement pour le principe de l'augmentation des salaires. Les dernières mesures prises par le gouvernement concernant la fiscalité en faveur des entreprises, et pour encourager l'investissement, ont déjà préparé le terrain. Mais le débat qui sera engagé entre tous les acteurs devrait être l'occasion de mettre en place de nouveaux systèmes de rémunération modernes. Des systèmes où la partie variable du salaire liée aux résultats aurait un statut meilleur pour faire reculer l'idée de la rente.