Une vingtaine de familles, qui résidaient les planteurs, ont été expulsées hier par la force publique alors qu'elles « squattaient » des locaux commerciaux à l'intérieur de la nouvelle cité Haï El Yasmine. Celle-ci accueillait, il y a deux semaines, 790 familles dans le cadre du relogement programmé en vu de la résorption de l'habitat précaire du quartier populaire Les Planteurs. L'OPGI, propriétaire de ces locaux, avait sollicité la wilaya pour une autorisation de recours à la force publique pour expulser les « indus occupants de ces locaux », selon les termes du remplaçant du chef de daïra que nous avons interrogé sur place. Le dispositif de la gendarmerie a dû user de quelques jets de bombes lacrymogènes, dans la matinée, pour disperser la foule. A l'heure où nous mettons sous presse, le dispositif sécuritaire quadrille toujours la nouvelle cité Haï El Yasmine. « Nous sommes les oubliés du recensement effectué par le bureau d'études URSA en 2003 », se plaint un jeune assis près de sa tente. Une centaine de familles occupent à présent des abris de fortune à l'intérieur de cette cité et disent « attendre un meilleur sort. » « On nous a invité à patienter et à attendre les résultats des recours. Et maintenant, on nous traite comme des hors la loi », se désole encore une vieille dame en pleurs.