Les étudiants de l'institut de la nutrition, de l'alimentation et des technologies agro-alimentaires (INATAA) situé au 7ème km sont en grève depuis le 10 janvier. Ces derniers exigent à l'instar des étudiants des autres instituts ayant observé récemment des actions similaires, notamment ceux de la faculté des sciences politiques et de l'institut d'architecture et de l'urbanisme, la reconnaissance de leur diplôme et leur intégration dans la fonction publique. Les représentants des étudiants frondeurs de l'INATAA qui se sont déplacés, hier, à notre rédaction affirment que leurs revendications ont été portées à la connaissance de la tutelle depuis des années. Selon Haroun Boumaza, représentant des étudiants, une commission ministérielle regroupant des cadres de l'enseignement supérieur, des représentants de la fonction publique et des délégués des étudiants a été mise en place en 2011. «Cette commission avait rencontré à l'époque le ministre de l'Enseignement supérieur qui avait promis de régler le problème de l'intégration des étudiants de l'INATAA dans la fonction publique, mais depuis rien n'a été fait», précise Haroun. Et d'ajouter : «Nous demandons également que notre intégration se fasse selon les compétences acquises lors de notre cursus universitaire lequel, nous tenons à le souligner, est sanctionné par un diplôme d'ingénieur d'Etat. Nous exigeons de pouvoir donc exercer dans les domaines de l'agriculture, dans les laboratoires de santé et l'enseignement». Les représentants des étudiants en grève soulignent en outre que plusieurs réunions ont eu lieu au cours du mois de janvier dernier avec le directeur de l'institut et les vice-recteurs chargés de la scolarité. Réunions dont les termes ont été consignées dans des procès-verbaux transmis à la tutelle. Nos interlocuteurs indiquent qu'il a été clairement stipulé dans ces P.V. que leurs revendications étaient légitimes avec la mention que leur problème dépassait les compétences des responsables de leur institut. A cet égard, poursuivent les représentants des étudiants : «Nous sommes déterminés à poursuivre notre mouvement de grève jusqu'à ce que nous puissions rencontrer le secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur pour lui soumettre nos revendications de vive voix».