Les étudiants de l'Institut de nutrition, d'alimentation et des technologies agro-alimentaires (Inatataa) de Constantine sont en grève depuis la reprise des cours ce début de semaine. Ils revendiquent la reconnaissance officielle de leur diplôme et son équivalence avec les autres diplômes reconnus dans les filières biologie, chimie, biochimie, sciences vétérinaires et sciences agronomiques. Ce mouvement de protestation a été déclenchée par les étudiants qui promettent un durcissement et ce jusqu'à satisfaction par les autorités compétentes, à savoir la fonction publique et le ministère de tutelle, l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, de leur plateforme de revendications comportant six points. Selon le représentant des étudiants Abd El Basset «l'accès à tous les concours nous est interdit car la fonction publique ne reconnaît pas notre diplôme». a cet effet, «nous interpellons le wali de Constantine en vue de nous faciliter le contact avec le directeur de la fonction publique et le recteur de l'université de Constantine», a-t-il souligné. Il est à préciser qu'une réunion a regroupé les représentants des étudiants et M. Djakoune recteur de l'université qui reconnaît, selon les étudiants, la légitimité de leur demande mais il leur a expliqué que la solution le dépassait. Quant au directeur de l'institut, M. Boudjellel en l'occurrence, il a présidé une délégation de quatre étudiants qui s'est rendue à la direction de la fonction publique de la wilaya. Cette dernière a précisé également que le problème ne pourra se résoudre à leur niveau. Sur un autre volet, dans le communiqué diffusé hier, les étudiants de l'Inataa expliquent leur décision d'entamer cette grève et les raisons qui ont conduit à celle-ci. «Depuis l'année 1985, lit-on dans le communiqué, la non-reconnaissance par la fonction publique de l'équivalence de notre diplôme avec ceux des autres filières prive 85% des étudiants de participer aux différents concours pour le recrutement organisé par cette administration ainsi que par de nombreux autres secteurs». Ils identifient ces secteurs dans la police scientifique, les laboratoires du secteur de la santé, les services de la prévention et de la sécurité alimentaire des communes, le secteur agricole et l'enseignement. Ils s'interrogent sur les raisons de cette exclusion et posent la question : «Combien de détenteurs de ces diplômes sont au chômage à cause de la décision de la fonction publique ?»