Ils sont plus de 1200 étudiants de l'Institut de nutrition, d'alimentation et des technologies agro-alimentaires (Inataa) de Constantine à assiéger la tour administrative de la fac centrale de l'université Mentouri pour faire entendre leur voix. Ils ne comptent pas s'arrêter là et décident de durcir le ton au cas où leurs revendications ne sont pas satisfaites. Il est à préciser que les étudiants sont entrés en grève illimitée le 3 janvier. Ils revendiquent la reconnaissance officielle de leur diplôme et son équivalence avec les autres diplômes reconnus dans les filières biologie, chimie, biochimie, sciences vétérinaires et sciences agronomiques. Le climat reste très tendu au niveau de la fac avec un dispositif sécuritaire important en vue d'éviter tout débordement. Une première tentative de porter la revendication hors de la fac a été empêchée dimanche dernier. Les étudiants ont opté pour le durcissement de leur mouvement jusqu'à satisfaction totale de leurs revendications par les autorités compétentes, à savoir la Fonction publique et le ministère de tutelle, l'enseignement supérieur et la recherche scientifique. Ils n'écartent pas non plus le recours à la grève de la faim et même à la violence, selon leurs représentants. Par ailleurs, il est à rappeler que leur plate-forme de revendications comportant six points. Les étudiants de l'Inataa expliquent leur décision d'entamer cette grève et les raisons qui ont conduit à celle-ci : «Depuis l'année 1985, lit-on dans le communiqué, la non-reconnaissance par la Fonction publique de l'équivalence de notre diplôme avec ceux des autres filières prive 85% des étudiants de participer aux différents concours pour le recrutement organisés par cette administration ainsi que par de nombreux autres secteurs.» Ils identifient ces secteurs dans la police scientifique, les laboratoires du secteur de la santé, les services de la prévention et de la sécurité alimentaire des communes, le secteur agricole et l'enseignement.