Suite à la réunion, en présence du ministre et de représentants du ministère de l'Industrie et une délégation du FCE, une commission mixte sera installée afin d'aplanir les contraintes pour relancer le partenariat public-privé. Une commission mixte sera installée incessamment pour examiner les moyens de promouvoir l'entreprise nationale, améliorer le climat des affaires, résoudre le problème du foncier industriel et relancer le partenariat public-privé, a annoncé hier le ministre de l'Industrie, Abdessalem Bouchouareb. Celui-ci s'exprimait au terme d'une réunion avec une délégation du Forum des chefs d'entreprises (FCE) menée par son président, Ali Haddad. Composé de représentants du ministère de l'Industrie et du FCE, ladite commission aura pour mission de formuler des propositions de nature à lever les contraintes entravant l'acte d'investir et le développement de l'entreprise, a ajouté le ministre. Les deux parties ont déjà discuté de la possibilité de céder l'aménagement de quatre zones industrielles réparties sur le territoire national à des investisseurs privés, membres du FCE, a précisé M. Bouchouareb, cité par l'APS. Le ministre a recommandé aux membres du FCE d'établir des partenariats avec les Chambres de commerce et d'industrie pour la réhabilitation de ces zones. Et à ce titre, des textes de loi sont en cours d'élaboration pour encadrer cette opération. En cours de préparation, un autre arrêté ministériel obligera, a encore fait savoir le ministre, les entreprises publiques à attribuer leurs marchés à des entreprises nationales. Une réunion regroupant les membres du FCE et d'autres organisations patronales, consacrée à l'amélioration du climat des affaires, aura lieu la semaine prochaine, selon le premier responsable du secteur. Outre l'éventualité de rouvrir les centres de formation fermés, les deux parties ont également examiné les problématiques liées à la dépénalisation de l'acte de gestion, au foncier, à l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce et à la réindustrialisation du pays, d'après le président du FCE. Poursuivant par ailleurs son cycle de rencontres de concertation, Ali Haddad a reçu en début d'après-midi, au siège de son organisation, l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié. Les deux responsables ont plaidé en faveur d'un «partenariat gagnant-gagnant» entre les entreprises privées, notamment dans les secteurs de l'agriculture, l'agroalimentaire, l'industrie, le numérique, le bâtiment, les travaux publics et le tourisme. «La France est un pays très important avec lequel nous voulons tisser des partenariats. En tant que président du FCE, je me suis engagé à mettre tout le dispositif nécessaire pour la réussite de la relation entre les entreprises algériennes et françaises», a déclaré le président de la première organisation patronale d'Algérie. Pour sa part, le diplomate français a relevé que la France «ne doit pas se satisfaire de sa position de n°2 sur le marché algérien» derrière la Chine, mais «doit retrouver sa place naturelle qui est celle de n°1». D'ou la nécessité, d'après lui, de donner un «nouvel élan» au partenariat entre les entreprises privées des deux pays. Bernard Emié a aussi exprimé son souhait de voir des entreprises locales investir en France. Le président du FCE devrait se rendre en fin de semaine à Paris en vue de rencontrer les dirigeants d'organisations patronales, dont le Medef et la CGPME.