Jeudi, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a déclaré que «40% du personnel de l'éducation bénéficieront d'une formation en 2015», notant que ce dispositif est accompagné d'une amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. La ministre a indiqué qu'en plus des efforts visant à améliorer le rendement interne du système éducatif, le ministère de l'Education nationale a tracé une stratégie pour développer une approche de concertation régulière avec tous les membres représentant la communauté éducative. L'intervention de Mme Benghebrit lors des travaux de la réunion annuelle des directeurs des bureaux extérieurs de l'Organisation internationale du travail (OIT) pour la région Afrique est en quelque sorte une réponse aux observations du rapporteur spécial onusien sur le droit à l'éducation du Conseil des droits de l'homme, Kishore Singh. Ce dernier a, pour rappel, souligné lors de sa mission à Alger, «l'impératif» pour l'Algérie de répondre à la qualité de l'éducation, en vue de renforcer les acquis réalisés dans ce domaine. Les observations du rapporteur onusien concernent notamment la qualité de l'éducation «qui est le plus grand défi de l'Algérie». «Le gouvernement doit, en effet, répondre de toute urgence à l'impératif de la qualité de l'éducation. Cela nécessite une refonte de la pertinence et de la qualité de l'enseignement», a souligné M. Singh mardi dernier, lors de la conférence de presse qu'il a animée à l'issue de sa mission en Algérie. La ministre de l'Education nationale a mis, elle, en exergue les efforts déployés par l'Algérie pour «offrir un enseignement de qualité à sa jeunesse». Mme Benghebrit a rappelé la stratégie menée pour l'amélioration dans la durée de la qualité de la formation des enseignants, les engagements pris pour un enseignement de qualité. La ministre a indiqué que «l'Etat ne ménage aucun effort pour offrir un enseignement de qualité à la jeunesse, afin d'aspirer à un emploi durable avec toutes les chances de se distinguer dans le domaine de la créativité afin d'aspirer à un emploi durable». Elle a souligné à ce propos que l'amélioration de la qualité de l'enseignement est tributaire du développement d'un système pertinent et efficace de formation du personnel de l'enseignement, qui constitue, en plus des moyens financiers, le défi à relever afin d'amorcer un saut qualitatif. Ceci, estime la ministre, ne saurait se faire sans «l'élaboration d'une stratégie qui s'harmonise avec les politiques de développement des ressources humaines des métiers et des compétences». Ce fut également l'occasion pour Mme Benghebrit de revenir sur les efforts menés dans le cadre de la réforme lancée en 2003, «visant l'élévation du niveau de qualification des personnels et la consécration du professionnalisme des différentes fonctions éducatives». Côté syndical, Nouria Benghebrit estime que le nombre croissant des syndicats autonomes est «un indice révélateur du niveau de démocratie atteint par notre pays», soulignant cependant que «si le droit syndical et le droit de grève sont reconnus par la Loi fondamentale du pays, le droit à l'enseignement est garanti par notre Constitution».