La finale de la 30e édition de la coupe d'Afrique, entre la Côte d'Ivoire et le Ghana, qui s'est déroulée hier à Bata (Guinée équatoriale) en présence du président de la FIFA, Joseph Blatter, a été conforme à celle de 1992 au Sénégal, qui avait vu les Eléphants triompher aux tirs au but. Hier, dans un stade plein à craquer, les deux équipes ont également fait match nul (0-0) au terme d'une rencontre qui n'a pas atteint les cimes et marquée par une prudence excessive. La série des tirs au but a encore une fois souri aux Ivoiriens (9-8). Et si en 1992, le héros s'appelait Alain Gouamené, cette fois c'est Boubacar Barry qui a propulsé son équipe sur le toit de l'Afrique, la deuxième consécration dans l'histoire de la Côte d'Ivoire. La première mi-temps s'est soldée par un score vierge au cours de laquelle les tentatives étaient rares et les deux portiers pas très sollicités, à l'exception de ce tir rageur de l'attaquant d'Everton Atsu qui heurte le poteau droit du gardien ivoirien, Barry qui a remplacé dans cette finale son équipier Gbohouo. Cependant, les Ghanéens ont eu la maîtrise du ballon au milieu du terrain, mais sans pouvoir percer la défense hermétique des Ivoiriens, conduite par l'imposant Kolo Touré. La titularisation de l'attaquant et capitaine Assamoah Gyan n'a pas eu l'effet escompté. Le joueur, blessé en quart de finale, n'avait pas joué la demi-finale contre la Guinée équatoriale, et il était incertain pour la finale. Finalement l'entraîneur Avraham Grant a décidé de l'aligner aux côtés d'Appiah tout en laissant Jordan Ayew sur le banc de touche. En seconde mi-temps, les deux équipes affichent plus d'ambitions offensives, mais sans parvenir à trouver la faille. Un marquage strict était imposé aux attaquants des deux équipes. Le score restera inchangé, malgré la dernière tentative d'Aurier, sauvé in extremis par le portier Rezak. On jouera les prolongations qui n'apporteront aucun changement au tableau d'affichage, malgré les changements opérés de part et d'autre. La série des tirs au but a donc souri aux Ivoiriens, même si l'avantage était aux Ghanéens avec deux tirs marqués contre deux ratés pour leurs adversaires.