La Côte d'Ivoire a remporté la 30e édition de la Coupe d'Afrique des nations (CAN-2015) en battant, en finale, dimanche dernier au soir, à Bata (Guinée équatoriale), le Ghana aux tirs au but après le nul (0-0) qui a caractérisé la prolongation du match. Même si la partie n'a pas connu un niveau de jeu appréciable, les deux équipes ont tenté, tout de même, d'étaler leurs arguments sur la pelouse pour tenter de séduire et les observateurs et Dame coupe. Ivoiriens et Ghanéens ont réalisé un match plein sur le plan défensif d'où cette capacité à garder leur cage respective vierge puisque Yaya Touré, Aurier, Gradel, Gervinho et Wilfreid, d'un côté et Gyan Asaoah (qui a été finalement aligné), André Ayew, Atsu, Appiah et Jordan Ayew, de l'autre, n'ont pu trouver la faille pour prendre l'avantage. On assista alors à un véritable remake de l'édition de 1992 au Sénégal où les deux équipes étaient arrivées en finale et avaient été départagées par la série fatidique des tirs au but. Et le hasard a voulu que la finale de cette 30e édition soit une copie conforme de la 18e en raison de plusieurs similitudes, notamment les deux adversaires qui ont animé la finale, le score vierge qui a ponctué les débats après les 120 minutes de jeu, la séance des tirs au but mais aussi le grand héros, à savoir le gardien de but ivoirien, Copa Barry, qui a imité son aîné d'il y a 23 ans, Alain Gouaméné. Comme son nom l'indique, Barry Copa a barré la route aux Ghanéens pour offrir la coupe aux Eléphants ! Ces derniers ont la particularité d'avoir disputé quatre finales de la CAN ponctuées toutes par des séances de tirs au but après des nuls vierges. En 1992 et 2015 face au Ghana, en 2006 face à l'Egypte et en 2006 contre la Zambie... d'Hervé Renard ! C'est dire que l'histoire se répète pour la « Sélephao » qui comptabilise 50% de réussite en finale avec deux victoires et deux revers. « Quand on gagne avec le club, c'est magique, mais avec le pays c'est incroyable, exceptionnel. J'attendais depuis je ne sais combien de temps de lever le trophée, en tant que capitaine c'est spécial. C'est une grosse bouffée d'air. Notre chance est venue, je suis épanoui, soulagé, je pense aux gens qui m'ont donné des conseils, à ma famille » a déclaré la capitaine ivoirien, Yaya Touré. Pour leur part, les Black Stars auront besoin de temps pour digérer leur déconvenue surtout qu'ils avaient mis une main sur le trophée lorsqu'ils avaient pris l'avantage (2-0) au début de la séance des tirs au but avant l'incroyable rebondissement imposé par le portier des Eléphants.