La Conservation des Forêts a entamé, récemment, une vaste opération de recensement des zones humides au niveau de la wilaya qui s'étend sur 160.000 km2. La Conservation des Forêts a opéré ce classement des zones humides dans le cadre de la convention de Ramsar (Iran) de 1971 insistant sur la protection et la mise en valeur des zones humides et autres espaces humides réservés à la faune et à la flore telles que définies par la convention. A titre d'exemple, le parc de Taghit-Guir d'une superficie de 12.573 ha est constitué d'une faune riche par la présence des espèces telles que la fouette queue, le varan du désert, le chacal, le hérisson, les gazelles dorcas, les gazelles leptocènes. La flore y est aussi présente et on peut citer, entre autres, le tamarix gallica, l'acacia radliana et de nombreuses autres espèces. Cette diversité reste toutefois fragile et menacée par les inondations saisonnières, le braconnage et aussi la sécheresse liée à l'étendue du parc lui-même et la faiblesse des moyens de préservation qui s'avèrent insuffisants. A la Conservation des Forêts, on met l'accent sur l'initiative menée récemment au niveau du barrage de Djorf Torba qui a consisté au lancement d'une opération de mise en valeur de 15 ha de plantations de bandes vertes, notamment des espèces de caroubiers, pins d'Alep, cyprès, etc. D'autres zones humides à proximité des digues collinaires à l'instar des digues de Messouer (dans la daïra de Kénadsa) de l'agglomération agricole d'Ouakda (nord de Béchar) qui sont envasées depuis 2008 et aucune action de dévasement n'a été entreprise. Mais l'étendue humide naturelle importante située entre Abadla et Taghit est celle de Dayat Tiour (sebkhat) réceptacle d'immenses volumes d'eau stagnante en provenance des crues du oued de Béchar et par laquelle transitent de nombreux oiseaux migrants. Cette étendue d'eau naturelle qui a engendré un micro climat environnant mérite toute l'attention des pouvoirs publics pour sa préservation.