La préservation, le soutien et la promotion du patrimoine oléicole de la région d'Ath Ghobri ont été remis à l'ordre du jour lors de la 2e édition de la fête de l'olive, organisée le week-end dernier au village Tabourt, dans la commune d'Ifigha, à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou. Les organisateurs de cette rencontre ont insisté sur l'impact économique et social de l'oléiculture, un secteur hautement symbolique qui permet à plusieurs familles de la région de produire un aliment de base pour les ménages et d'avoir un revenu supplémentaire grâce à la vente d'huile d'olive de Kabylie très prisée à travers le territoire national. Outre les producteurs de la commune d'Ifigha, ce rendez-vous annuel de la fête de l'olive, qui a regroupé des producteurs venus des localités environnantes, telles que Bouzguene et Azazga, et des artisans, a attiré une foule nombreuse de visiteurs venus découvrir la région et acheter de l'huile d'olive. Il faut relever,la spécificité;de la région d'Ifigha, qui se caractérise par ses étendues immenses d'oliveraies.La commune d'Ifigha détient pas moins de 300 hectares d'oliviers, dont quelque 200 hectares sont situés dans le territoire du village de Tabourt. Un propriétaire terrien, Alim Belaïd, nous a déclaré être en possession, à lui seul, de plus de 200 oliviers et qu'avec le reste de sa famille, le patrimoine oléicole dépasserait les 800 oliviers. Dans le village, trois huileries traditionnelles continuent encore;à fonctionner. Toutefois, le prix de 800 DA le litre affiché par les exposants n'a pas encouragé les acheteurs à mettre la main à la poche. Les producteurs ont expliqué cette cherté par la faible production d'olives enregistrée ces deux dernières saisons, en raison de la sécheresse et de la destruction d'une grande partie des oliveraies de la région suite aux incendies. Les nombreux visiteurs ont été conviés durant deux jours à la dégustation de plats gastronomiques à base d'huile d'olive.