Blouses blanches, appareil de mesure de la pression artérielle et test de glycémie. On se croirait dans un hôpital. Et pourtant, l'équipement est arboré par des étudiants bénévoles de l'université d'Alger. Membres de l'Association scientifique des étudiants en pharmacie (Asepa), ces futurs pharmaciens ont porté fièrement le matériel de 8h30 à 15h30 dans un climat d'échange positif et humain. Ces étudiants bénévoles ont profité de l'événement pour sensibiliser les voyageurs sur la stratégie de lutte contre l'Hypertension artérielle (HTA) et ses complications cardio-vasculaires. C'est la première fois que l'Asepa organise cette croisade. «Le taux élevé et les facteurs de risques de cette maladie nous ont incitées à sensibiliser les citoyens pour une meilleure prévention. Grâce à l'apport du laboratoire One Touch Life Scan (Johnson&Johnson company), notre partenaire, nous avons réussi à relever le défi», explique avec vivacité Hassan Khodja Nour, coordinatrice de la journée. «L'hypertension est une maladie qui touche de nos jours aussi bien les personnes âgées que les plus jeunes. Et les chiffres sont inquiétants au sujet de la hausse du nombre d'Algériens qui en sont atteints», lance une militante accompagnée de ses 42 collègues bénévoles pour une journée de sensibilisation, tenue le 19 février. Des voyageurs qui, habituellement optent pour le métro afin de fuir les embouteillages, prennent le temps pour se diriger vers ces anges blancs pour écouter leurs conseils sur les dangers de la HTA. «On n'imaginait pas un instant que les voyageurs pouvaient être aussi intéressés par cet événement. Là, jeunes et personnes âgées se mettent en file pour une consultation», s'exclame gaiement Mokhtari Hania, membre du comité d'organisation de la journée. Dans le hall du métro algérois, quatre grandes tables sont installées. Chacune est occupée par deux étudiants bien aise de transmettre leurs connaissances au grand public. Sur la première table, les futurs pharmaciens effectuent un calcul de l'indice de masse corporelle des voyageurs. «l'Imc est un outil qui permet de déterminer les normes de poids santé d'une personne en établissant un ratio entre la taille et le poids corporel», explique Nour. Un quizz est également proposé aux voyageurs afin de tester leurs connaissances en matière d'hypertension artérielle. Sur la deuxième table, les bénévoles font un test de glycémie. «Le diabète est parmi les causes qui peuvent aggraver les effets néfastes de l'hypertension. Entre autres la sédentarité et des risques communs de complications, comme les problèmes cardio-vasculaires», développe soigneusement une étudiante au voyageur qui écoute avec une attention particulière ses conseils. Après avoir effectué les deux tests, les visiteurs passent à la troisième table pour mesurer leur pression artérielle. «Savez-vous ce que c'est qu'une tension artérielle?» demande une étudiante à une personne présente sur le stand. Enthousiaste, sourire aux lèvres, elle explique. «La tension artérielle est une pression exercée par le sang sur les parois des artères. Autrement dit, des vaisseaux sanguins transportent le sang du cœur vers d'autres organes. Etre hypertendu signifie que la pression artérielle est constamment supérieure à 14/9». La consultation prend fin à la quatrième table. Les bénévoles de l'Asepa procèdent à une interprétation des résultats pour les personnes qui ont fait le circuit complet des trois tables. L'étudiante explique à une sexagénaire que l'hypertension artérielle, ainsi que d'autres maladies sont dues principalement à l'insalubrité des modes de vie. Par ailleurs, les voyageurs semblent ravis de voir des jeunes étudiants se mobiliser pour des questions liées à la santé publique. «Je suis vraiment impressionné par l'enthousiasme et la motivation de ces jeunes. C'est une consultation gratuite qui nous a été offerte. Je les encourage vivement à persévérer dans cette action. Et j'aimerais que ce genre d'opération se généralise sur le territoire national», s'enthousiasme un jeune voyageur. L'association a également organisé le «Phar'Marathon» le 21 février au niveau de la forêt de Bouchaoui.
