La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, en a appelé hier à la Cour pénale internationale de La Haye après la destruction par le groupe Etat islamique d'œuvres d'art à Mossoul, en Irak, qui a suscité une vague d'indignation dans le monde. «0n attend une réaction de la Cour pénale internationale, c'est très important parce que ça va mobiliser une grande partie de la communauté internationale», a affirmé Irina Bokova à des journalistes à Paris. Elle a indiqué avoir adressé une lettre en ce sens à la procureure de la CPI, Fatou Bensouda. «Nous lançons une coalition internationale contre le trafic illicite de biens culturels», a ajouté la directrice de l'agence onusienne, dont le siège se trouve dans la capitale française. Mme Bokova a rappelé que le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté, le 12 février, une résolution (2199) condamnant la destruction des biens culturels et fixant des mesures pour lutter contre leur trafic. Ce qui se passe en Irak «est un nettoyage culturel», «une destruction délibérée du patrimoine qui vise les identités des différentes communautés qui vivent en Irak», a aussi estimé Irina Bokova, qui a demandé, jeudi, une réunion de crise au Conseil de sécurité des Nations unies.