Près de 4000 personnes (3984) ont trouvé la mort en 2014 dans 24 388 accidents de la circulation. Constatés sur le territoire de compétence de la Gendarmerie nationale, ces accidents ont également causé des blessures à 44 546 individus, avons-nous appris d'un décompte officiel du commandement de ce corps constitué. Et si le nombre des accidents et de blessés a connu par rapport à 2013 une baisse respectivement de 11,46 % et 9,31%, il n'en demeure pas moins que celui des morts a malheureusement enregistré une augmentation de 6,30%, soit 236 décès de plus. En 2014, il y avait en moyenne chaque jour 67 accidents de la circulation, 11 morts et 122 blessés. En dépit des mesures consenties par le commandement de la Gendarmerie nationale pour endiguer le fléau des accidents de la route, d'année en année le bilan demeure inquiétant tant les pertes en vies humaines sont très importantes. Face à cette hécatombe, le commandement de la Gendarmerie nationale a décidé de mettre en service un nouveau mode de répression. Il porte sur le recours aux moyens de circulation banalisés (civils) pour rechercher et verbaliser les comportements dangereux des usagers de la route, générateurs d'accidents. «Elle a été entamée à titre d'expérimentation par des unités de sécurité routière de quatre groupements territoriaux (Alger, Blida, Tipasa et Boumerdès) sur des tronçons routiers préalablement choisis. A l'issue de la mise en place de ce dispositif, l'évaluation de cette action banalisée a montré qu'elle a eu un effet dissuasif réel et un impact positif sur les usagers de la route, permettant ainsi la baisse des accidents et des infractions liées aux attitudes habituelles des conducteurs», estime le commandement de la gendarmerie. A la faveur des résultats encourageants, ce dernier a décidé d'étendre cette action dans une première étape à 20 autres groupements territoriaux, tristement célèbres par le taux le plus élevé d'accidents et de victimes durant l'année 2014. Le nombre actuel est de 24 wilayas, 10 du Centre, 9 de l'Est, 4 de l'Ouest et une du Sud, concernées par l'inutilisation et l'emploi des moyens banalisés de la Gendarmerie nationale dans le cadre de la sécurité routière. «La mission impartie à ces unités est de rechercher et réprimer les infractions repérées dans le flux de la circulation, notamment celles relatives à l'irrespect des règles de la circulation routière. A cela, il faut ajouter l'interception des usagers auteurs d'infractions au niveau des dispositifs fixes ou mobiles signalés en amont par des éléments mobiles en tenue civile dans des moyens banalisés (motos ou véhicules)», explique la même source. Quant au mode opératoire, il s'effectue à bord de motos et de véhicules banalisés. Des motards en tenue civile surveillent les comportements des conducteurs sur la route et signalent par radio au dispositif d'interception en uniforme (barrage fixe) les infractions commises par les chauffeurs récalcitrants afin de procéder à leur interpellation systématique. Quant au second moyen, il se fait à bord d'un véhicule banalisé où des gendarmes en tenue civile surveillent également le comportement des conducteurs et signalent par le même moyen au dispositif d'interception en uniforme. Des gendarmes à bord d'un véhicule banalisé agissent en uniforme et sont chargés de procéder à l'interpellation, au contrôle et à la verbalisation des contrevenants. Louable, cette action l'est à plus d'un titre, d'autant plus qu'elle épargnera plusieurs vies humaines d'une mort causée par des chauffards.