Egypte : Les législatives reportées après une décision de justice Les législatives prévues en Egypte entre le 21 mars et le 7 mai se tiendront à une date ultérieure non précisée, la justice jugeant anticonstitutionnelle la loi organisant ce scrutin, a annoncé hier la commission électorale dans un pays sans Parlement depuis 2012. La Cour constitutionnelle a rejeté des dispositions concernant le découpage des circonscriptions électorales. Le précédent Parlement, dominé par les islamistes, avait été dissous en 2012, la même Cour constitutionnelle ayant estimé que certaines dispositions de la loi électorale violaient la Constitution. Après cette nouvelle décision de justice, le président Abdelfattah Al Sissi a ordonné une réécriture, d'ici un mois, du texte qu'il avait lui-même ratifié en décembre, selon un communiqué de son bureau. Il a également demandé que toutes les «mesures légales soient prises pour éviter un report» du scrutin. «Il est certain que les élections n'auront pas lieu le 21 mars», a cependant reconnu le porte-parole de la commission électorale, Omar Marwan. Syrie : L'opposition rejette le plan de trêve de l'ONU à Alep L'opposition militaire et politique dans la province d'Alep a rejeté, hier, le plan du médiateur de l'ONU en Syrie pour une suspension des combats à Alep, la grande ville du nord ravagée par la guerre, exigeant un plan de règlement global du conflit. Le médiateur de l'ONU est arrivé samedi à Damas pour une nouvelle mission destinée à finaliser un accord sur une trêve à Alep. «Nous refusons de rencontrer Staffan de Mistura si ce n'est pas sur la base d'une solution globale du drame syrien, qui passe par le départ d'Al Assad et de son état-major et le jugement des criminels de guerre», affirme un communiqué de la Commission des forces de la révolution d'Alep. Cette Commission, réunissant opposants et membres de la société civile d'Alep, s'est constituée samedi à Kilis (Turquie) en présence du chef de l'opposition en exil, Khaled Hoja, «pour annoncer sa position sur l'initiative de M. de Mistura». Elle estime que les idées de M. de Mistura «ne constituent pas une solution à la crise humanitaire de notre peuple, qui souffre de l'utilisation par le régime d'armes chimiques et de barils d'explosifs bannis par la communauté internationale». Meurtre de Nemtsov : La veuve de Litvinenko a une impression de «déjà-vu» La veuve d'Alexandre Litvinenko, ex-agent des services secrets russes, mort empoisonné à Londres en 2006, a affirmé hier avoir une impression de «déjà-vu» après le meurtre de l'opposant russe Boris Nemtsov, dont elle rejette la responsabilité politique sur le président Vladimir Poutine. Marina Litvinenko, qui accuse M. Poutine d'avoir fait assassiner son mari, a qualifié le meurtre de M. Nemtsov en plein centre de Moscou vendredi soir de «nouvelle absolument dévastatrice». «J'ai eu une impression de déjà-vu. Bien sûr, la méthode pour tuer n'était pas la même, mais le but reste de montrer que celui qui dira quelque chose contre nous sera tué», a déclaré Mme Litvinenko à BBC Radio. Plusieurs dizaines de milliers de personnes participaient hier à Moscou à une marche en hommage à M. Nemtsov, ancien vice-Premier ministre. Quelques heures avant d'être assassiné, M. Nemtsov avait appelé à manifester, dimanche, dans la capitale russe contre «l'agression de Vladimir Poutine» en Ukraine.